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Salah Goudjil : trop perché pour voir les réalités !

Salah Goudjil

Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, est vraiment hors sol. A 92 ans, il continue d’assommer les Algériens par ses croyances. A un age aussi canonique, les êtres censés sont avec leurs petits-enfants et s’entourent de leur famille pour goûter à la vie. Pour Salah Goudjil l’heure est toujours à la même langue de bois que celle qu’il pratiquait quand il était un des pontes du régime de Boumediene.

Le Hirak espérait renvoyer tous ces dinosaures chez eux. Tebboune les a déterrés pour les placer au sommet de l’Etat. L’histoire s’en souviendra. Salah Goudjil en veut à mort au Parlement européen et sa résolution qui appelle le régime à cesser la répression. C’est un président de sénat aux accents prophétiques, prosateurs en diable qui s’est présenté au perchoir pour dézinguer les vilains euro-députés !

La colère ne baisse pas à Alger. Il faut dire que tant que le Parlement européen s’en prenait au Maroc, les autorités algériennes et leurs relais buvaient du petit lait et louaient ses décisions. Mais là…

Torrent d’indignation des relais du pouvoir contre le Parlement européen

Le vieil homme est vraiment perché ! C’est le moins qu’on puisse dire après ses sorties. En matière d’enfilage de perles, il fait désormais mieux que Djamel Ould Abbès, l’ancien ponte du FLN et actuel prisonnier.

Dans une allocution au conseil de la nation, Salah Goudjil a déclaré bravache : « C’est l’Algérie qui donne des leçons en matière de liberté d’expression et de respect des droits de l’homme et non l’inverse, car il s’agit là d’un des principes et références de l’Etat algérien consacrés dans la Proclamation du 1er Novembre 1954 et dans sa Constitution plébiscitée par le peuple algérien le 1er novembre 2020 ».

Libertés en Algérie : le désaveu du Parlement européen

Parmi les fondements de l’Algérie nouvelle, « le soutien aux peuples qui croupissent encore sous le joug colonial et qui luttent pour leur autodétermination conformément aux principes de la légalité internationale », a-t-il encore souligné. En réalité ces peuples opprimés ne l’interessent que dans les discours. Comment est-ce possible autrement quand on sait que déjà le sort des Algériens embastillés lui est indifférent?

A ce propos, le président du Conseil de la nation a réaffirmé « la position constante et inaliénable de l’Algérie en faveur du peuple palestinien dans son combat pour l’établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods Echarif pour capitale ». Voilà c’est répété si jamais il y avait parmi l’auditoire quelque étourdi qui aurait oublié !!! C’est que l’homme vit dans les années 1970, loin des préoccupations des Algériens. Encore plus loin des prisons algériennes qui regorgent de détenus d’opinion. Salah Goudjil a le regard lointain. Lointain pour ne pas voir ce qui se passe tout près.

Il a également appelé à « permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et s’affranchir du joug colonial du Makhzen », le félicitant pour ses 50 ans de lutte et de combat. Il ne pouvait évidemment se priver de lancer quelques piques vipérines contre le Maroc.

Quand on sait qui a fait Salah Goudjil président du Sénat et le maintient à son poste malgré son vénérable âge, on comprend son acharnement actuel.

Yacine K.

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