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Salat El istisqa : faut-il s’attendre à des pluies après ça ?

Salat El Istisqaa

Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a appelé, mercredi dans un communiqué, à l’accomplissement de Salate El-istisqa, samedi prochain à partir de 9h. Comment on en croit encore à ce genre d’invitation ?

A l’ère des satellites qui repèrent la moindre respiration de la planète et des télescopes qui explorent l’univers dans son infini, en Algérie on en est encore aux prières pour susciter la pluie. La situation hydrique est gravissime. Les courts d’eau sont asséchés, les barrages en passe de se vider et les nappes phréatiques au rouge… en réponse les autorités invitent à la prière !!! A peine croyable.

« Suite au retard des précipitations dans différentes régions du pays, et conformément à la Sunna du Prophète Mohammed (QSSSL), le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs appelle tous les citoyens à prendre part à Salate El-istisqa qui sera accomplie le samedi 27 Rabie Al-Thani 1445, correspondant au 11 novembre 2023, à partir de 09:00 », lit-on dans le communiqué. C’est dit !

Pour ceux qui ne savent comment faire, le même communiqué précise que cette prière est une Sunna du Prophète Mohammed (QSSSL) qui s’accomplit en deux unités de prières (Rak’ah).

Le ministère a incité les citoyens à « se repentir auprès du Tout-Puissant, à maintenir intacts les liens de parenté, à intensifier les bonnes actions à donner l’aumône aux pauvres et aux nécessiteux, dans l’espoir que Dieu, Tout-Puissant nous gratifie de Ses bienfaits ». Eh oui à croire que l’Algérie connaît la sécheresse à cause de mécréants qui y vivent !!! Ce genre de discours nous rappellent celui des islamistes qui lapidaient les femmes, accusées de s’habiller trop court aux lendemains des séismes.

Pour nos autorités, il n’y a pas de réchauffement climatique. Ni d’ailleurs de grands plans à imaginer pour parer au manque d’eau, tout est dans la prière. Quant à nous parions que cette prière, comme toutes celles qui l’ont précédée ne sont pas la solution face à la sécheresse.

Sofiane Ayache

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