Dans cet entretien exclusif avec Le Matin d’Algérie, Samir Toumi, écrivain algérien aux multiples facettes, nous ouvre les portes de son dernier roman, Amin, une fiction algérienne. À travers une exploration subtile des contradictions de l’Algérie contemporaine, il tisse une intrigue où l’intime se mêle au politique, où Alger devient un miroir de l’âme et où les figures du pouvoir, qu’elles soient familiales ou sociétales, vacillent.
Consultant en ressources humaines, photographe amateur et romancier, Toumi partage avec une sincérité désarmante sa vision de l’écriture, son rapport à la ville d’Alger et son rôle d’écrivain-témoin dans une société en pleine mutation. De la genèse d’Amin à sa résonance avec L’Effacement, en passant par sa fascination pour la mélancolie et le potentiel cinématographique de son œuvre, cet échange révèle un auteur qui capte l’épaisseur du réel avec une plume visuelle et sensible.
Le Matin d’Algérie : Votre nouveau roman s’intitule Amin, une fiction algérienne. Pourquoi ce sous-titre ? Qu’y a-t-il de « fictionnel » et d’« algérien » dans cette histoire ?
Samir Toumi : Le sous-titre reflète profondément l’esprit du roman. Il s’agit bien d’une fiction, parce que tout part d’un pacte entre Djamel B., un écrivain en mal d’inspiration, et un certain Amine — un personnage énigmatique qu’il rencontre lors d’une soirée mondaine. Amin propose quelque chose d’inattendu : que Djamel écrive un roman inspiré de sa propre réalité, de son parcours, de sa connaissance intime de ce qu’on appelle « le système ». Il insiste d’ailleurs : il veut une fiction, pas un essai, ni un article journalistique.
Le roman permet, selon lui, une liberté de ton et d’expression plus grande, qui seule peut rendre compte de la complexité de ce qu’il a vécu. Djamel, à la fois intrigué, troublé, voire effrayé par Amin, accepte malgré tout ce pacte étrange. Quant au mot « algérienne », il s’impose naturellement : l’intrigue se déroule en Algérie, à Alger plus précisément. On y parle du pays, de ses contradictions, de ses zones d’ombre, de ce fameux système. Le roman interroge ainsi, en creux, la manière dont la fiction peut dire le réel — et ce que ce réel a de profondément algérien. Ce sous-titre a aussi pour but de susciter une forme d’interrogation chez le lecteur. Il complète un titre très simple, « Amin », et l’ouvre vers quelque chose de plus large, à la fois littéraire et politique.
Le Matin d’Algérie : Dès les premières pages, on sent qu’Amin est un personnage en crise, pris entre plusieurs réalités. Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire sur ce tiraillement intérieur ?
Samir Toumi : Plutôt que de parler d’un personnage en crise, je dirais que ce que vous percevez comme un tiraillement intérieur est avant tout une interrogation sur ses intentions. Et c’est très intéressant, car cela reflète votre lecture, votre projection de lecteur — ce que je trouve toujours précieux. Dès le début du roman, une question plane : qui est vraiment Amin ?
Pourquoi veut-il que Djamel écrive ce roman ? Est-ce qu’il cherche à dénoncer quelque chose ? À transmettre un témoignage ? À régler des comptes ? Il a, c’est certain, des intentions fortes — mais qu’il ne dévoile pas complètement. Et c’est cette part d’ombre qui intrigue Djamel. Elle le trouble, mais elle le captive aussi. Djamel, en tant qu’écrivain, réagit un peu comme un requin qui perçoit l’odeur du sang : il est irrésistiblement attiré. Même s’il ne comprend pas tout, il sent qu’il y a là une matière vivante, complexe, brûlante — et il a besoin d’écrire. Il va donc s’embarquer dans cette aventure littéraire, malgré les doutes, malgré les zones floues. Parce qu’un écrivain écrit souvent à partir de ce qu’il ne comprend pas encore tout à fait.
Le Matin d’Algérie : Vos romans semblent toujours convoquer Alger comme décor, mais aussi comme miroir intérieur. Quel rôle joue la ville dans Amin ?
Samir Toumi : Effectivement, Alger occupe une place centrale dans mes textes, dès mon premier récit, Alger, le cri. Ce livre était une sorte de projection de mon dialogue intérieur dans l’histoire et le présent de la ville. Une déambulation à travers Alger me permettait alors d’interroger ma place dans le monde, mon histoire personnelle, mais aussi l’histoire collective à laquelle j’appartiens. Marcher dans Alger, c’était chercher des mots, tenter « d’enfanter » une parole au fil de mes pas et de mes réflexions.
Dans Amin, Alger est encore là — mais dans une version très particulière : celle d’un Alger mondain, parfois clinquant, celle des salons, des milieux fermés, des apparences. C’est dans ce microcosme que Djamel B., l’écrivain, évolue. Et c’est à travers ses yeux que la ville est observée, scrutée, presque poétisée. Car même dans ses contradictions, Alger conserve pour moi une grande puissance d’évocation. Plus largement, la ville joue toujours un rôle essentiel dans mon écriture. Dans L’Effacement, par exemple, j’ouvre le champ à Oran, que le personnage principal découvre comme un touriste maladroit, tant il est peu sorti de son univers.
Mais Alger reste, à mes yeux, une source d’inspiration inépuisable. C’est une ville intensément visuelle : on a envie de la décrire, de s’y perdre, de suivre du regard ses reliefs, ses bâtiments, d’être assailli par son chaos urbain. C’est une ville qui invite à la contemplation, mais aussi à l’introspection.
Le Matin d’Algérie : On retrouve dans ce roman des échos de L’Effacement : le thème du double, la perte de soi, la difficulté d’habiter son identité. Est-ce une suite en creux ?
Samir Toumi : C’est une question intéressante. Il y a en effet des résonances entre les deux textes. Peut-être que le lien le plus évident se situe dans les personnages eux-mêmes. Djamel B., l’écrivain, Amin, ce personnage mystérieux, et le narrateur sans prénom de L’Effacement ont tous quelque chose d’instable, de déréglé. Djamel évolue dans un milieu mondain, il publie des romans, mais on sent bien qu’il n’est pas heureux. Il est traversé par des addictions, des errances, une forme de vide. Il fallait un personnage comme lui, un peu perdu, pour accepter de se lancer dans une aventure aussi trouble.
Amin, lui, reste insaisissable. On ne sait pas vraiment qui il est, ce qu’il veut, ni ce qui le pousse à vouloir ce roman. Il semble chercher quelque chose — peut-être une vérité, une rédemption, un miroir. Là encore, on retrouve ce motif du mal-être, d’une quête d’identité, d’un besoin de se définir à travers la parole ou la fiction. Mais au-delà des personnages, ce qui relie vraiment mes textes — Amin, L’Effacement, mais aussi Alger, le cri — c’est cette volonté de raconter l’Algérie contemporaine. De dire qui nous sommes, non pas à travers des discours théoriques, mais par le biais de récits incarnés, profondément subjectifs. J’ai toujours été attiré par une littérature qui témoigne, qui interroge notre présent sociologique, politique, historique, mais depuis l’intime. Depuis une voix.
Le Matin d’Algérie : La question du père — ou plutôt des pères — traverse vos livres. Peut-on dire que votre œuvre s’écrit aussi contre ou avec cette figure tutélaire ?
Samir Toumi : Il s’agit effectivement d’une figure centrale, mais plutôt dans sa vacillation que dans sa stabilité. Le père, dans mes textes, est souvent une présence fragile, incertaine, parfois dévorante — comme dans L’Effacement — face à laquelle il devient difficile d’exister pleinement. Il représente à la fois le guide, celui qui transmet des valeurs, and le pouvoir qui peut étouffer. Il incarne cette tension entre héritage et autonomie.
C’est une figure qui me fascine parce qu’elle traverse en profondeur la société algérienne : le rapport aux « pères fondateurs » de l’État indépendant, par exemple, mais aussi celui au père traditionnel, face aux mutations sociales, notamment l’émancipation des femmes. Entre autorité morale, verticale, et crise de légitimité, cette figure se fissure. Dans Amin, cette symbolique s’élargit à la question de la gouvernance. J’y interroge des formes de pouvoir que l’on pourrait qualifier de kakistocratiques, où la figure du père — ou du leader — devient défaillante, empêchée, parfois même enfermée dans sa propre logique. Il y a là un écho direct entre le père familial et le père politique, tous deux porteurs d’un ordre ancien en tension avec le présent.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes ingénieur de formation, photographe passionné, écrivain reconnu. Comment ces trois dimensions coexistent-elles dans votre processus créatif ?
Samir Toumi : Je suis en réalité deux fois ingénieur — plutôt deux fois qu’une, comme on dit (rire). Mais je n’ai jamais exercé en tant que tel. Mon métier, depuis plus de trente ans, c’est le conseil en ressources humaines. Je dirige un cabinet en Algérie, et c’est cette fonction de consultant et de dirigeant d’entreprise qui occupe mon quotidien professionnel. Quant à la photographie, je la pratique en amateur. Je ne me définis pas comme photographe, mais c’est une passion qui m’accompagne. J’ai notamment une petite obsession : photographier chaque jour le même lieu.
C’est une manière pour moi de souligner l’impermanence dans la permanence. Ce qui m’émerveille, c’est notamment cette couleur du ciel d’Alger, toujours changeante. Je publie ces images sur les réseaux sociaux comme une sorte de rituel — discret, mais intime. Et puis il y a l’écriture. Un jour, j’ai ressenti le besoin de dire certaines choses, d’exprimer ce qui me semblait important — en tout cas pour moi.
L’écriture s’est alors imposée comme un prolongement naturel de cette envie de comprendre et de témoigner. Comment tout cela coexiste ? Assez naturellement, en fait. J’ai toujours eu des vies multiples, et cela ne m’a jamais posé de problème. Chaque dimension nourrit les autres. Il y a parfois quelques contraintes d’emploi du temps, bien sûr, mais rien d’insurmontable.
Le Matin d’Algérie : Votre écriture est très visuelle, presque cinématographique. Est-ce que vous « voyez » vos romans avant de les écrire ?
Samir Toumi : Absolument. J’écris en visualisant. L’écriture, pour moi, c’est d’abord cette capacité à voir, à ressentir, à écouter. C’est une forme de perception élargie, où tous les sens sont mobilisés : ce que l’œil capte, ce que l’ouïe perçoit, mais aussi les textures, les odeurs, les ambiances… et bien sûr, les émotions. Ce sont ces perceptions-là, sensorielles et affectives, que je cherche à traduire en mots. J’ai un goût très affirmé — que je qualifierais presque de « naturaliste » — pour la description précise, qu’il s’agisse des lieux, des paysages ou des personnages. J’aime entrer dans le détail, dans « l’épaisseur du monde ».
C’est quelque chose que j’adore faire en écrivant, mais aussi lire chez d’autres auteurs. La visualité est centrale, oui, mais elle n’est jamais seule : elle convoque tous les sens et vient nourrir la complexité psychologique des personnages, leur densité, leurs contradictions. Et pour être honnête, je ne fais pas vraiment de distinction entre une démarche littéraire et une démarche artistique au sens large : cinéma, arts plastiques, photographie, sculpture… Pour moi, la création est un processus unique. Elle naît d’un même mouvement : celui d’une émotion, d’un regard, d’une nécessité intérieure de dire.
Le Matin d’Algérie : Dans Amin, il est aussi question de système, de pouvoir, de duplicité. Est-ce un roman politique, même s’il se cache derrière une trame intime ?
Samir Toumi : J’ai commencé à écrire ce livre en 2018, à la fin du quatrième mandat présidentiel. Il y avait alors dans l’air quelque chose d’indicible, une tension sourde, comme si un basculement se préparait. J’ai ressenti le besoin de décrire, à travers la fiction, ce que l’on appelle communément le système : son opacité, sa complexité, son fonctionnement basé sur les rumeurs, les réseaux, les rôles flous. C’est un sujet qui m’interpelle depuis longtemps. Ce roman est né de multiples rencontres avec des personnes qui se disaient « proches du système », ou en faire partie.
Il y a toujours, dans certains cercles, des personnages comme Amin : on ne sait pas vraiment ce qu’ils font, ni quelle est leur fonction exacte. Je voulais explorer cette zone grise, cette duplicité, par la littérature. Et c’est justement cela qui rend l’approche politique plus subtile, plus sensible. Je me suis nourri de nombreuses lectures : essais, recherches, travaux sur les formes de pouvoir, les kakistocraties.
Mon métier, qui touche à la gouvernance d’entreprise, m’a également donné des clés de lecture. Ce croisement entre réalité politique de l’époque, analyse sociologique et imagination littéraire a façonné la trame de Amin.
Le Matin d’Algérie : La mélancolie traverse vos textes comme une lumière sourde. Est-ce un choix esthétique, ou une tonalité imposée par l’époque ?
Samir Toumi : Probablement les deux. La mélancolie est un sentiment complexe, et je la trouve intéressante, riche. Elle habite mes personnages parce qu’elle traduit souvent une forme de sensibilité accrue, parfois même d’hypersensibilité face au monde. Cette gravité, ce léger retrait qu’elle induit, me touche.
C’est une tonalité que j’aime travailler, en tant qu’écrivain, parce qu’elle offre une profondeur singulière au regard porté sur les choses. Mais bien sûr, il y a aussi l’époque. Elle n’est pas joyeuse, objectivement — même si nos quotidiens, heureusement, peuvent encore être remplis de petits bonheurs simples, qui sont peut-être, au fond, les plus essentiels.
Néanmoins, quand on prend un peu de recul sur la manière dont le monde évolue, la mélancolie peut vite nous étreindre. Et parfois même laisser place à des émotions plus vives encore, comme la colère ou le sentiment d’impuissance. Face à cela, ma conviction est la suivante : la seule réponse possible, c’est l’action. C’est créer, continuer à avancer, à faire de belles choses. Chacun dans son domaine, chacun à sa manière, mais avec la même énergie de vie. L’écriture, pour moi, est une manière d’habiter cette mélancolie sans s’y noyer.
Le Matin d’Algérie : Vous avez été adapté au cinéma avec L’Effacement. Aimeriez-vous voir Amine porté à l’écran ?
Samir Toumi : Oui, bien sûr. L’Effacement a été adapté par Karim Moussaoui, un réalisateur dont j’appréciais déjà le travail, notamment avec Les Jours d’avant et En attendant les hirondelles. Ce fut un grand bonheur pour moi, d’autant plus qu’il s’agissait d’une adaptation libre. Karim a créé sa propre histoire à partir du roman, en suivant une direction qui lui était propre, singulière. Et c’est précisément ce qui m’a profondément touché : voir comment une matière littéraire peut se transformer en une œuvre cinématographique autonome, forte, bouleversante.
Ce film, je le recommande vivement. Concernant Amin, oui, évidemment : quel écrivain ne rêverait pas de voir son texte adapté à l’écran ? Plusieurs lecteurs m’ont déjà confié que le roman avait quelque chose de très visuel, et qu’il pourrait tout à fait devenir un film, ou même une série télévisée. Je pense qu’un roman, une fois publié, suit sa propre trajectoire. Il devient un objet vivant, qui appartient aussi aux lecteurs. Et si cette trajectoire devait passer par une adaptation cinématographique, j’en serais très honoré. Ce serait une nouvelle vie offerte au livre — et une nouvelle lecture, par un autre regard.
Le Matin d’Algérie : La littérature algérienne contemporaine explore de nombreux territoires : l’intime, la mémoire, le social, l’exil. Où vous situez-vous dans ce paysage ?
Samir Toumi : Clairement du côté de l’intime, de la mémoire et du social. L’exil, en revanche, n’est pas au cœur de mon écriture — même si j’effleure parfois la question du désir de fuite. Dans Alger, le Cri, par exemple, ce thème traverse le récit, mais il s’agit moins d’un exil géographique que d’une envie de changement de vie. Ce moment de bascule intérieur, où l’on se demande : « Est-ce que je veux vraiment partir, ou est-ce que je veux simplement vivre autrement ? » C’est une interrogation universelle, mais aussi très liée à la condition contemporaine en Algérie.
Ce que je cherche à explorer, c’est justement ce cheminement intérieur : comment on crée du possible pour soi, comment on s’invente une vie vivable dans un monde parfois contraignant. D’une manière plus générale, et au-delà des thèmes explorés, je me reconnais pleinement dans ce qu’on appelle la littérature algérienne contemporaine. J’en fais partie, comme écrivain algérien, aux côtés de nombreux autres auteurs, qu’ils soient arabophones ou francophones. Ce qui nous relie, au fond, c’est ce territoire immense — l’Algérie — à la fois comme espace réel, mais aussi comme matière littéraire. Un lieu d’expérimentation foisonnant, traversé par une histoire dense, un présent complexe, et un avenir que nous cherchons à penser. C’est ce substrat collectif que je partage avec mes contemporains, et que je n’ai jamais fini d’explorer.
Le Matin d’Algérie : Quel est, selon vous, le rôle de l’écrivain aujourd’hui, en Algérie ?
Samir Toumi : Les trois, mon capitaine ! Témoin, guetteur, perturbateur — sans hésitation. Mais certainement pas donneur de leçons ! L’écrivain n’est pas là pour tout expliquer, ni pour asséner des vérités définitives. Il n’a ni vocation à savoir tout, ni à comprendre tout, ni à émettre un avis sur tout. Je me méfie de cette posture de l’intellectuel omniscient. Ce qui m’intéresse, c’est l’écrivain en prise avec son époque, traversé par ses doutes, ses questions, ses contradictions. Un écrivain qui observe, qui capte les signaux faibles, qui interroge sans imposer. Quelqu’un qui perturbe parfois, mais sans chercher le scandale ; simplement parce qu’il ne nome pas de choses que d’autres préfèrent taire.
Le Matin d’Algérie : Si vous deviez adresser une phrase à un jeune lecteur algérien qui ne vous connaît pas encore, que lui diriez-vous pour l’inviter à entrer dans votre univers ?
Samir Toumi : Très sincèrement, je n’ai pas grand-chose à lui dire. Entrer dans un univers littéraire n’a rien d’une obligation. Un livre, c’est une rencontre. On le tient entre les mains, on regarde la couverture, on est peut-être attiré par le titre — ou pas. On lit quatrième de couverture, on accroche — ou pas. And si quelque chose se passe, on ouvre le livre, on lit les premières lignes. Si ça résonne, on continue. Sinon, on referme. C’est aussi simple que ça. Il n’y a pas de message à délivrer, pas d’invitation particulière. Il y a juste des livres qui attendent de rencontrer leurs lecteurs. Et c’est très bien ainsi.
Entretien réalisé par Djamal Guettala
Né en 1968, Samir Toumi vit et travaille à Alger, où il dirige une entreprise de conseil. Écrivain discret mais essentiel, il est l’auteur d’Alger, le cri (2013), un récit intime et poétique sur la ville et ses silences, et de L’Effacement (2016), un roman salué pour sa profondeur existentielle. Ces deux ouvrages sont parus aux éditions Barzakh. En 2024, il publie Amin, une fiction algérienne, toujours chez le même éditeur, poursuivant son exploration des failles individuelles dans une société en quête de sens.