Sacré Denis Sassou Nguesso ! L’autocrate congolais a eu un échange téléphonique sur la Libye avec Abdelmadjid Tebboune. Rien que ça !
Tebboune a exprimé le soutien de l’Algérie au représentant de l’Union africaine qu’est l’inamovible Sassou Nguesso pour parvenir à la réconciliation nationale en Libye, indique un communiqué de la Présidence de la République. Les belligérants n’ont qu’à bien se tenir !
Comment diable ce dictateur qui traîne des casseroles peut-il régler la question libyenne ? Il n’y a que Tebboune pour le croire ou du moins faire semblant de le croire !
Denis Sassou-Nguesso dirige d’une main de fer la République démocratique du Congo depuis un quart de siècle. Abdelmadjid Tebboune qui brigue un 2e mandat a sans doute beaucoup à apprendre de cet autocrate.
C’est que l’homme est un sacré dinosaure. Il est arrivé à la tête de la présidence en mars 1979. Colonel, le Parti congolais du Travail l’avait élu pour 5 ans. Autant dire comme pour Chadli Bendjedid. Il y restera jusqu’à 1992 où il est défait par Pascal Lissouba. Après un exil en France il rentre en 1997 pour reprendre le pouvoir. Et ne plus le lâcher. Denis Sassou-Nguesso est président en exercice pendant 36 des 41 dernières années. Un record que seul l’autocrate Paul Biya du Cameroun peut rivaliser.
Comme tous les despotes africains, Sassou-Nguesso traîne beaucoup de casseroles.
L’ONG de lutte contre la corruption Global Witness révèle qu’une entreprise liée à la famille présidentielle congolaise tirerait près de 6 millions d’euros annuels grâce à une nouvelle prime imposée aux tankers pétroliers.
Comme révélé par Global Witness en avril 2019, Claudia Sassou-Nguesso aurait reçu près de 20 millions de dollars de fonds publics apparemment détournés et utilisés pour l’achat d’un appartement de luxe dans le Trump Hotel & Tower à New York.
Un hôtel particulier situé à Neuilly-sur-Seine et attribué à Denis Christel Sassou-Nguesso, ministre et fils du président du Congo-Brazzaville, a été saisi en septembre dernier, selon l’AFP, dans une enquête sur des soupçons de « biens mal acquis » en France, a indiqué le parquet national financier (PNF) vendredi 9 septembre. « Un hôtel particulier acquis par M. Denis Christel Sassou-Nguesso a été saisi dans ce dossier au mois de juin », a confirmé à l’AFP le PNF après une information de Mediapart. « Denis Christel Sassou-Nguesso n’est pas mis en examen à ce jour », a précisé le PNF.
Soyons sérieux un moment. Que peut faire réellement le chef de l’Etat congolais, accessoirement représentant de l’Union africaine dans le conflit libyen ? Rien. Son pays est déjà confronté à une rébellion sanguinaire le M23 sans qu’il parvienne à l’annihiler ! Donc, cette affaire de Nguessou et la Libye c’est un peu l’histoire du mariage de la carpe et le lapin. Si on leur ajoute Tebboune…
Yacine K.