Laurent Vallet, président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) depuis 2015, a été suspendu de ses fonctions ce mardi par la ministre française de la Culture, Rachida Dati, à la suite de son interpellation fin juillet à Paris pour une affaire d’achat de cocaïne.
L’homme a été appréhendé dans le cadre d’une opération de la brigade anticriminalité (BAC) qui suivait un mineur de 17 ans, interpellé alors qu’il venait livrer 600 euros de drogue à son domicile parisien. Laurent Vallet a reconnu les faits et a remis la drogue aux forces de l’ordre.
Sur le plan judiciaire, cette première interpellation a conduit à une orientation vers une injonction thérapeutique, une procédure destinée à offrir un suivi médical et social, plutôt qu’une sanction pénale classique. Il devra également se présenter devant le tribunal judiciaire de Paris lors d’une audience prévue début septembre.
Face à la gravité de l’affaire, Rachida Dati a décidé la suspension immédiate de Laurent Vallet « pour la sérénité de l’institution », comme elle l’a expliqué dans un communiqué publié sur le réseau social X. Cette décision intervient à un moment sensible, alors que l’INA est engagé dans une profonde transformation institutionnelle et média, dans le cadre de la future holding France Médias, qui doit regrouper les principales entités de l’audiovisuel public français.
Laurent Vallet, nommé président de l’INA en 2015 et reconduit à plusieurs reprises, a dans un communiqué pris acte de sa suspension. Il affirme vouloir désormais mettre un terme définitif à sa consommation de stupéfiants et se soumettre à toutes les mesures que la justice lui imposera.
Cette affaire secoue l’un des établissements clés du paysage audiovisuel français, alors même que la réforme du secteur public est au cœur des débats politiques et syndicaux. L’avenir de Laurent Vallet au sein de l’INA et dans le monde de l’audiovisuel reste désormais incertain.
Mourad Benyahia