Malgré les restrictions imposées aux manifestations, les syndicats autonomes de l’éducation réaffirment leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.
Dans un communiqué conjoint, cinq syndicats autonomes de l’éducation ont annoncé la reprise de leur grève nationale pour ce lundi 17 et mardi 18 février, en signe de protestation contre les dispositions de la loi portant statut particulier et régime indemnitaire du secteur.
Ils appellent ainsi l’ensemble des enseignants à une mobilisation massive pour la deuxième phase de la grève périodique nationale. L’objectif est de maintenir la pression pour obtenir des réformes concrètes et durables en faveur de l’éducation.
Le communiqué appelle également à l’organisation de manifestations régionales simultanées mardi 18 février à 10h, devant les directions de l’éducation des wilayas de Constantine, Oran, Tizi-Ouzou et Laghouat.
Condamnation des restrictions et des arrestations
Les syndicats ont dénoncé avec fermeté les entraves aux manifestations, notamment les arrestations et le harcèlement signalés dans certaines wilayas, dont Oran et Alger. Ils estiment que ces pratiques, jugées inconstitutionnelles, ne feront que renforcer la détermination des enseignants à poursuivre leur combat.
« Ces entraves aux libertés syndicales ne feront qu’accroître notre engagement à défendre nos droits jusqu’à la satisfaction de nos revendications légitimes », lit-on dans le communiqué.
Les syndicats rappellent l’importance d’une mobilisation continue et permanente pour protéger les acquis du secteur et obtenir une révision en profondeur du statut particulier. Ils insistent sur la nécessité de revaloriser le statut des enseignants au sein du système éducatif, conformément aux engagements du chef de l’Etat visant à promouvoir la profession d’enseignant.
Une mobilisation grandissante
Le communiqué des syndicats salue la forte participation des enseignants lors de la première phase de la grève, ainsi que le succès des manifestations locales, qui témoignent de la prise de conscience collective des problématiques du secteur.
Les syndicats dénoncent par ailleurs le contenu de la loi portant statut particulier de l’éducation nationale, qu’ils jugent injuste et inadaptée aux aspirations des enseignants et aux ambitions du système éducatif. Ils exhortent ainsi les autorités à engager un dialogue sérieux pour répondre aux attentes légitimes de la communauté éducative.
Annulation de la grève dans le secteur de la santé publique après des engagements du ministère de la Santé
Quatre syndicats agréés du secteur de la santé publique ont annoncé l’annulation de la grève nationale initialement prévue les 17 et 18 février 2025. Cette décision fait suite aux engagements pris par le ministère de la Santé pour répondre aux revendications des professionnels concernant le statut particulier et le régime indemnitaire
Les syndicats représentant les biologistes (SABSP), les paramédicaux (SAP), les psychologues (SNAPSY) et les praticiens de la santé (SNPSP) ont salué l’ouverture d’un dialogue avec le ministre de la Santé, qui a promis d’examiner les irrégularités relevées dans ces textes.
Deux principales mesures ont été annoncées. Elles portent, respectivement, sur la création d’une commission pour analyser les irrégularités et proposer des ajustements, avec un rapport attendu avant février 2025 et l’organisation de réunion de réconciliation entre le ministère et chaque syndicat, en présence de représentants du ministère du Travail et de la Fonction publique.
Les étudiants en médecine poursuivent, pour leur part, leur mouvement de grève. Avec notamment un rassemblement prévu le 18 février au CHU d’Oran pour dénoncer la répression subie par les grévistes la semaine dernière.
Tout en restant vigilants quant à la mise en œuvre de ces engagements, les syndicats affirment garder toutes les options ouvertes en cas de non-respect des accords conclus.
Samia Naït Iqbal
Decidemment, il n’y a que la faillite economique, inevitable au passage, qui peut-etre sauver les jeunes algeriens de l’Abrutissement.