Les rebelles yéménites houthis ont revendiqué ce vendredi 25 mars dans un communiqué une série d’attaques en Arabie saoudite, dont une a provoqué un gigantesque incendie sur une installation pétrolière du géant pétrolier Aramco à Jeddah.
Les houthis ont mené un quinzaine d’attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite.
Un énorme panache de fumée noire se dégageait vendredi après-midi du site du géant pétrolier Aramco à Jeddah. L’incendie « a été maîtrisé et n’a pas fait de victimes », a indiqué la coalition dans un communiqué en début de soirée, précisant qu’il n’aurait « pas d’impact sur les activités dans la ville de Jeddah », en référence notamment du circuit de Formule 1 tout proche. L’attaque a visé « des réservoirs de produits pétroliers » d’Aramco, selon la même source. Dans leur communiqué, les Houthis ont indiqué avoir mené en tout 16 attaques.
Ces attaques surviennent à la veille du septième anniversaire de l’intervention d’une coalition militaire dirigée par Riyad au Yémen pour combattre ces rebelles proches de l’Iran. Elles font suite à plusieurs attaques de drones et de missiles menées dimanche dernier et revendiquées par les Houthis. L’une d’elles avait déjà visé une raffinerie d’Aramco dans la ville industrielle de Yanbu sur la mer Rouge, à une centaine de kilomètres au nord de Jeddah. Elle avait contraint le géant saoudien à réduire « temporairement » sa production et à puiser dans ses stocks pour compenser.
La production menacée
Le royaume, premier exportateur de brut au monde, avait averti le lendemain du risque d’une baisse de sa production de pétrole. « L’Arabie saoudite n’assumera pas la responsabilité de toute pénurie d’approvisionnement en pétrole sur les marchés mondiaux au regard des attaques sur ses installations pétrolières », avait indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères. Et ce alors que les prix du pétrole ont fortement augmenté depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février et que les approvisionnements mondiaux ont été perturbés, la Russie étant frappée par des sanctions occidentales.
Les attaques des Houthis « affectent la production du royaume et sa capacité à remplir ses engagements, menaçant clairement la sécurité et la stabilité des approvisionnements sur les marchés mondiaux », avait insisté le ministère saoudien des Affaires étrangères.
Les pays occidentaux pressent depuis le début de la crise ukrainienne l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menée par l’Arabie saoudite, d’augmenter sa production. Mais la monarchie du Golfe est restée sourde à ces appels, fidèle à ses engagements auprès de l’alliance Opep+, qui inclut la Russie, deuxième plus grand exportateur de brut au monde. Avec AFP
