Sur fond d’affrontements dans plusieurs universités américaines mobilisées pour soutenir les Palestiniens à Gaza, les occupations de campus par les étudiants se multiplient à travers le monde, en Europe notamment. Mais des manifestations ont également lieu au Moyen-Orient, même si elles ne sont pas massives.
Si la mobilisation en Europe et en Amérique ne faiblit pas, dans les autocraties et monarchies arabes motus et bouche cousue. C’est en Jordanie, où la moitié de la population est d’origine palestinienne, que la mobilisation des jeunes pour Gaza est la plus visible au Moyen-Orient. Les rassemblements se multiplient.
Mardi, près d’un millier d’étudiants se sont réunis à l’Université de Jordanie, à Amman, pour réclamer la fin de la guerre et l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Manifestations également ces derniers jours à Ramallah, en Cisjordanie occupée, à Beyrouth, au Liban, ou encore au Koweït.
La défense de la cause palestinienne est bien présente au sein de la jeunesse au Moyen-Orient, mais la mobilisation n’est pas massive. Il faut dire que les rassemblements sont strictement encadrés par les forces de sécurité et qu’ils peuvent être facilement réprimés. Au Caire, en Égypte, plusieurs manifestants ont été arrêtés récemment, lors d’un rassemblement de soutien aux femmes à Gaza.
Que ce soit en Égypte, en Jordanie ou dans le Golfe, les dirigeants observent de près ces manifestations, soucieux de ne pas se laisser déborder par une jeunesse dont les aspirations pourraient aller au-delà de la cause palestinienne.
En revanche, peu de manifestations en Afrique du Nord. Elles y sont interdites même si par exemple le président algérien argue que la cause palestinienne est sacrée. Les autorités algériennes et tunisiennes comme d’ailleurs le Makhzen marocain ont peur que ces manifestations virent à un mouvement de protestation contre elles.
Le bilan provisoire de la guerre que mène l’armée israélienne dans la bande de Gaza s’est alourdi à 34.568 martyrs et 77.765 blessés, depuis le 7 octobre dernier, a indiqué mercredi le ministère de la Santé du Hamas.
L.M/RFI