22 novembre 2024
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Sommet de la Ligue arabe : les dossiers à l’ordre du jour

Sommet arabe d'Alger

De bien compliqués dossiers attendent les participants à ce sommet arabe d’Alger. Le monde arabe achète de grosses quantités de blé à l’Ukraine et à la Russie. À l’ordre du jour, plusieurs autres dossiers, notamment africains. Une nouvelle stratégie pour la sécurité alimentaire doit être adoptée. Mais pour quelle finalité ?

Le sommet arabe d’Alger abordera plusieurs questions liées à la situation politique en Libye et au Liban, à la relance de l’initiative arabe de paix avec Israël adoptée à Beyrouth en 2002, à la crise au Soudan et au conflit au Yémen. Des délégations présentes à Alger ont proposé de discuter des ingérences de l’Iran et de la Turquie dans les affaires internes des pays de la région arabe. L’Algérie a, pour part, mis sur la table le dossier de la réforme de la Ligue arabe pour que le secrétariat général de l’organisation soit tournant. Une proposition qui risque d’être ignorée en raison du véto égyptien.

Les dossiers africains 

La situation en Libye est à l’ordre du jour du sommet arabe d’Alger. La question de la tenue d’élections législatives et présidentielle en Libye sera tranchée par des dirigeants arabes, malgré quelques réticences de la partie égyptienne sur la représentativité du gouvernement de Tripoli.

Considérée comme inquiétante, la situation actuelle du Soudan sera également abordée par les chefs d’État arabes pour soutenir un retour à l’ordre constitutionnel au moment où le pays connaît des manifestations pour réclamer « un pouvoir civil ».

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Présent à Alger, Nacer Bourita, ministre des Affaires étrangères marocain, a demandé à ses homologues une condamnation ferme de l’Iran en raison, d’après lui, du soutien apporté par Téhéran au Polisario. Proposition non retenue, ce qui a provoqué la colère du chef de la diplomatie marocaine, selon des sources diplomatiques.

Sommet de la Ligue arabe à Alger : combien de divisions ?

La délégation marocaine a par ailleurs protesté contre le non-respect du protocole, lors de l’arrivée de Nacer Bourita en Algérie, ce qui a été vite démenti par Alger, évoquant « des allégations dénuées de tout fondement ». Un climat peu favorable à une participation du roi Mohamed VI au sommet d’Alger.

Le Maroc est donc représenté par son ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, présent dans la capitale algérienne. Pas de prince héritier non plus, comme supputé par certains pour pallier l’absence du roi. Bourita assurera un service minimum pour un sommet qui accueillera finalement peu de chefs d’État d’envergure. Ces absences annoncées, notamment celles du dirigeant saoudien Mohammed Ben Salman, auront participé à la décision de Mohammed VI de ne pas se rendre à Alger, selon un spécialiste de la région.

Le souverain marocain avait pourtant fait savoir, samedi, par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie, qu’il étudiait « les conditions de sa participation au sommet », des conditions non réunies si l’on en croit la décision du monarque, d’autant que des tensions sont apparues, ce week-end, au cours des réunions préparatoires entre délégations marocaine et algérienne. Modification d’une carte du Maroc diffusée à la télévision algérienne, désaccords sur la question iranienne… les deux pays qui ont rompu leurs relations diplomatiques, l’année dernière, se sont livrés une véritable bataille de l’information par presse interposée. Dimanche, Nasser Bourita a d’ailleurs précisé à nos confrères saoudiens d’Al Arabiya que la Ligue arabe était le « seul canal de communication avec l’Algérie ».

Sécurité alimentaire et sécurité hydrique…

Sur le plan économique, le sommet d’Alger va adopter une nouvelle stratégie pour la sécurité alimentaire arabe. Des pays comme l’Algérie, le Maroc, l’Égypte et le Liban, dépendent grandement de l’importation de céréales d’Ukraine et de Russie, d’où la volonté des États arabes d’adopter une nouvelle stratégie agricole pour produire localement le blé.

La sécurité hydrique sera également abordée lors du sommet d’Alger, surtout avec la proposition de l’Égypte de discuter du conflit du barrage de la renaissance et le partage des eaux du Nil avec l’Éthiopie.

L.M/RFI

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