Mardi 3 décembre 2019
Sommet de l’OPEP : le baril de pétrole en légère hausse
Les prix du pétrole étaient orientés à la hausse mardi en cours d’échanges européens, dans le sillage de la veille, à deux jours du sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs partenaires jeudi et vendredi à Vienne.
Vers 10H35 GMT, (09H35 à Alger) le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,98 dollars à Londres, en hausse de 0,10% par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI pour janvier gagnait 0,23% à 56,09 dollars.
La veille, les cours avaient rebondi après une forte chute vendredi, le marché accueillant alors froidement des données mensuelles publiées par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) montrant que la moyenne de production de brut aux Etats-Unis pour septembre avait atteint un record, à 12,46 millions de barils par jour (mbj).
« Le pétrole poursuit sa reprise après le plongeon de vendredi », a constaté Neil Wilson, de Markets.com.
« Les espoirs d’une coupe (de la production d’or noir des pays membres de l’Opep) plus importante que prévu devraient renforcer ce mouvement », a-t-il ajouté.
Les 14 pays membres du cartel et leurs 10 partenaires se retrouvent jeudi et vendredi à Vienne pour discuter de l’avenir de l’accord de réduction de la production qui les lie jusqu’en mars 2020.
« Apparemment, l’Arabie saoudite souhaite convaincre les membres de l’OPEP d’accroître de 400.000 barils supplémentaires par jour les coupes actuelles ».
« Cela les porterait à 1,6 million de barils (mbj) par rapport au niveau de production d’octobre 2018 », a rapporté Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.
Les acteurs et observateurs du marché tablaient jusqu’à présent sur un maintien de l’accord jusqu’au prochain sommet en juin voire jusqu’à la fin de l’année 2020 pour éviter une situation de surplus et ses conséquences baissières sur les prix.
« Mais je doute qu’ils parviennent (à s’accorder sur des baisses de production supplémentaires), car celles-ci favoriseraient avant tout les intérêts de l’Arabie saoudite, en soutenant l’introduction en Bourse à venir de (la compagnie nationale) Aramco », a ajouté M. Fritsch.
De plus, la commission économique de l’organisation avait indiqué jeudi dernier que le marché du pétrole serait « équilibré » en cas de maintien en 2020 des limitations actuelles de production et « la Russie a clairement rejeté toute coupe supplémentaire », a complété M. Fritsch.