19 février 2025
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Sommet de l’UA : l’Algérie et le Maroc s’écharpent pour de postes clés

Le 12 février 2025, un nouveau chapitre dans la confrontation diplomatique entre l’Algérie et le Maroc s’est ouvert avec la première manche d’une bataille qui oppose les deux pays au sein de l’Union africaine (UA). Ce sommet va montrer la capacité et les limites en matière d’influence de chacun des deux pays.

Abdelmadjid Tebboune, est arrivé, jeudi en début de soirée, à Addis-Abeba, capitale d’Ethiopie, pour prendre part aux travaux de la 38ème session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA). Le rendez-vous continental est d’importance.

L’Algérie, désireuse d’obtenir un siège au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, a vu ses ambitions contrariées par le Maroc, qui détient ce poste stratégique depuis trois ans. L’élection a été reportée après un intense lobbying de part et d’autre, aucun des deux rivaux n’ayant réussi à obtenir la majorité des deux tiers nécessaire pour remporter le poste réservé à l’Afrique du Nord. Le statu quo persiste, et cette première manche s’est donc soldée par un match nul.

Cet échec n’a toutefois pas mis fin à la guerre diplomatique entre les deux pays voisins. Un nouveau duel se profile, cette fois pour le poste de vice-président de la Commission de l’UA, un poste clé qui sera élu ce week-end à Addis-Abeba.

L’Algérie et le Maroc mènent une campagne diplomatique féroce pour faire élire leurs candidats respectifs : l’ambassadrice algérienne auprès de l’UA, Selma Haddadi, et la Marocaine Latifa Akharbach, actuelle présidente de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle du Maroc. Les enjeux sont colossaux, car ce poste de vice-président implique des responsabilités cruciales, et sa possession permettrait à l’un des deux pays de renforcer son influence au sein de l’Union africaine.

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Le stress est palpable dans les coulisses de cette nouvelle bataille diplomatique. Un membre de la délégation marocaine a confié que l’élection au CPS a montré que certains électeurs n’hésitent pas à changer de position, rendant l’issue de ce duel particulièrement incertaine.

Pour appuyer sa candidate, le chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé de se rendre en personne au sommet des 15 et 16 février 2025. L’Algérie espère ainsi éviter toute marginalisation au sein de l’UA, un scénario redouté par les autorités algériennes car si elle échoue à avancer ses pions à ce sommet cela constituera un énième camouflet.

L’enjeu est non seulement symbolique, mais aussi stratégique : le Maroc et l’Algérie se livrent une véritable guerre d’influence pour s’assurer une place de choix dans les décisions politiques et économiques de l’Union africaine.

Ce bras de fer entre Rabat et Alger se déroule dans un contexte géopolitique plus large, marqué par des tensions internes et externes au sein de l’UA.

Demande de réparations

Le sommet d’Addis-Abeba aura aussi une autre question importante à l’ordre du jour : les réparations liées aux crimes de l’esclavage et du colonialisme.

Cette question a pris une ampleur considérable ces dernières années, notamment en raison de la pression de certains États africains qui réclament une reconnaissance des injustices historiques et des compensations financières de la part des anciennes puissances coloniales.

Toutefois, cette initiative suscite une vive opposition, notamment de la part des pays occidentaux, qui se montrent réticents à reconnaître la responsabilité de leurs ancêtres et à accepter des réparations.

Le président américain de l’époque, Donald Trump, avait clairement exprimé son opposition à cette idée en déclarant qu’il “ne voyait pas les réparations se produire”. Plusieurs dirigeants européens partagent également cet avis, ce qui complique la tâche des pays africains qui souhaitent faire avancer la cause des réparations.

Lors du sommet de l’UA à Addis-Abeba, les dirigeants africains doivent définir une « vision unifiée » de ce à quoi pourraient ressembler les réparations. Ce projet pourrait inclure des compensations financières, mais aussi des réformes politiques et des gestes symboliques, comme la reconnaissance des torts passés. Le Conseil économique, social et culturel de l’UA (ECOSOCC), qui conseille les États membres sur cette question, a déjà souligné l’importance de ce débat.

Sur X (anciennement Twitter), l’ECOSOCC a qualifié les réparations de « sujet brûlant » à Addis-Abeba, soulignant que la question ne se limite pas aux dommages du passé, mais concerne aussi les inégalités actuelles, telles que le racisme et les disparités économiques persistantes entre l’Afrique et les pays occidentaux riches.

Les discussions sur les réparations ne peuvent cependant se déconnecter de l’histoire de l’esclavage. Entre le XVe et le XIXe siècle, environ 12,5 millions d’Africains ont été enlevés, transportés de force et vendus comme esclaves, un héritage dont les conséquences résonnent encore aujourd’hui. Les tensions autour de cette question des réparations se superposent donc à celles des rivalités politiques entre l’Algérie et le Maroc, chacun cherchant à affirmer son influence au sein de l’Union africaine.

La lutte diplomatique entre ces deux pays ne se limite pas à des enjeux immédiats, mais s’inscrit dans une bataille de pouvoir à long terme au sein de l’UA. Le poste de vice-président de la Commission, qui sera élu ce weekend, pourrait être déterminant pour renforcer la position stratégique de l’un ou l’autre des deux pays dans les années à venir. Quant à la question des réparations, bien que son issue semble incertaine à court terme, elle pourrait faire naître de nouveaux rapports de force au sein de l’Union africaine, où les anciens colonisateurs se retrouvent de plus en plus confrontés à une Afrique unie dans ses demandes de justice et de réconciliation historique.

Ainsi, à travers ces affrontements diplomatiques, l’Algérie et le Maroc ne se contentent pas de lutter pour des postes et des influence. Ils s’inscrivent aussi dans un affrontement plus vaste, qui façonne l’avenir des relations internationales en Afrique et au-delà.

Rabah Aït Abache

16 Commentaires

  1. Ils ont donné 1 million de dollars.
    3amhoum teboune himself va aller avec la valise pleine, pour s’acheter des voix. Quand vont ils comprendre qu’ils ne boxe pas dans la même catégorie que le Maroc, et toutes leurs simagrées ne sont que pour el Ghachi.

  2. Putain mais de quoi je me mêle ? Pourquoi on continue a courir après des postes à l’UA ? A quoi ça sert ? Les algériens s’en foutent de cette organisation dont les votes des membres sont fonction du candidat le plus offrant. L’Algérie a mieux affaire de son argent que d’acheter une fortune des votes qui ne visent qu’à brosser l’égo de Kelboune ! Achter les votes c’est un trucage d’élections ! Les algériens veulent un Président qui ne s’occupe que de l’Algérie. Les algériens veulent la paix avec leurs frères marocains. Les algériens veulent la paix avec leurs frères tunisiens et libyens. Les algériens veulent une réconciliation définitive avec la France. Les algériens ne veulent pas avoir de l’influence en Afrique ou au moyen orient. Les algériens veulent vivre en paix avec le monde entier. Ils veulent être en bon voisinages avec tous les voisins sur le continent et en méditerranée. Cette paix cela doit être le seul objectif de la diplomatie algérienne. LES ALGERIENS VEULENT ETRE EN PAIX AVEC LE MONDE ENTIER !

      • Je ne représente pas les algériens et Kelboune non plus et les généraux criminels et corrompus non plus. Si je représentais les algériens je leur demanderais de se prononcer par referendum sur la politique extérieure menée par ce fou de Kelboune et de ses généraux non moins fous. C’est une politique extérieure extrêmement dangereuse pour le pays et pour les générations futures. Je ne sais pas si vous vous en rendez compte. Je ne représente pas les algériens mais je sais que tous les algériens veulent vivre en paix avec leurs voisins et avec l’occident.

        • Le problème est que le dictateurs ne se rendent compte qu’ils sont en plein fiasco et dans un abime que quand il est trop tard.
          Jamais un dictateur reconnaitra qu’il fait des erreurs – car il a toujours raison.
          Donc en dehors du suicide collectif (moins ceux qui ne méritent pas et ceux qui ont compris TOT), ils ne savent rien faire d’autre.
          Les pereuves ?
          Faite le bilan de l’Irak, la Libye et la Syrie: Ils ont tous detruit leurs pays et sont tous, soit tués comme des rats ou en fuite.

  3. Je constate, avec plaisir que ce ton est celui de’ tout maghrébin moyen. Tebboun (lamzaoer) , otage des « généraux est mis la ou il est uniquement pour détourner en vain  » attention dès Algériens sur les vrais enjeux : emploi, démocratie et pb’s sociotaux).. dilapider les recettes gazières et pétrolières pour des » combats ridicules et imaginaires de leadership est criminel!

  4. Demander des réparations pour la traite atlantique, et quid de la traite musulmane dite «  orientale « ?
    Est-ce que Tebboune va négocier pour qu’il y ait réparation aussi ?
    Bien à vous.

  5. De quel match nul parlez vous Mr Sofiane Ayache? L’algerie a ecarte le maroc de la course au poste du CPS, par 30 voix contre 13 pour le Maroc. L’Algerie obtiendra le siege lors du prochain vote au mois de Mars,

    • Et après ? Même si elle obtient 1000 sièges que va t il changer pour les problèmes quotidiens des algeriens ? RIEN.
      Tout le monde sait que la dictature est illégitime et qu’elle PAYE pour son existence car du coté du peuple, elle n’existe même pas.
      On ditait que le Maroc est devenu votre cauchemard quoditien !
      Occupez vous de vos oignons d’abord car vous ne pourrez RIEN FAIRE du tout, ni du coté de la Palestine ni de celui du polizéro. Essayez d’arreter ce qui se passa a Gaza pour commencer – Chiche.
      Quelle fossils aveugles et ignards !
      Le peuple n’est pas dupe car vous ne faites que perdre du temps.

  6. Comme déjà dit tu es l’archétype de l’Algérien ignare et inculte, un hmar bel groune.
    Quant aux valises, ne t’en déplaise ya le kavi, l’Algérie de tes maîtres payent tout, même l’escroc petit fils de Madiba a été accueilli comme un chef d’état. Quant au polisaghyoul on ne compte plus combien mais des centaines de milliards depuis 75.
    Tes maîtres payent les influenceurs trouduc comme toi pour vanter le développement de n’anjiri nouvelle.
    En un mot parler avec un baudet pour qui l’insulte et le seul moyen de communication, c’est comme pousser un âne Mort. Allez va à la gamelle, puisque tu as pris le pseudo d’une marque célèbre, certes mais de nourriture pour chiens et chats, rien que pour cela on voit ton niveau. A la niche.

    • Exacte a Vrirouche !
      Leurs seuls passe-temps est oppresser le peuple et PAYER pour leur survie.
      Le reste ne les concerne pas.
      Quand on est « mechtak el maa3rifa » on est prêt a vendre sa chemise pour un tout petit peu de reconnaissance et de légitimité.
      En dehors de faire du mal au peuple, et signer des chèques en blancs aux étrangers, que savent ils faire d’autre ?
      Les 5 milliards de dollars OFFERTS a la banque des BRICS – sans qu’on le leur demande et sans qu’ils soient membre car ils les ont REJETES ! en sont un bel exemple.
      Qu’ils nous cite un tout petit bout de leur « bilan » depuis 2019 ! Chiche ! Qu’ont ils fait en dehors de payer les autres et d’emprisonner les citoyens ?
      De mensonge en mensonge, de chèque en chèque pour les autres, ils passent leur temps a survivre sur le dos de l’argent du peuple.
      Ils pensent vraiment que narguer le Maroc fait manger le peuple et avancer le pays a grand pas !
      Sont ils si aveugles a ce point ou n’ont ils pas honte de démontrer ans cesse leur incompétence généralisée ?

  7. Le but de mon commentaire etait de mettre la pendule a l’heure. On voit bien que cette information t’a enrage, vu ton commentaire malhonnete: On ditait que le Maroc est devenu votre cauchemard quoditien! » Le Maroc n’a jamais ete une obsession pour qui que ce soit en Algerie. Mais l’inverse a toujours ete vrai. Meme les opposants au regime dont je fais partie ont toujours soutenu les cause justes, que ce soit en Palestine occupee, au Sahara Occidental occupe ou ailleurs Notre solidarite avec ses peuples fait partie de notre ADN,

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