Il ne suffit pas de faire sortir nos écoliers manifester pour la Palestine pour que le problème entre les enfants d’Abraham se règle comme par enchantement. Encore moins en allongeant des chèques à un Mahmoud Abbas mal aimé des Palestiniens.
Il ne suffit pas de bouder l’invitation d’Abdelfattah Al Sissi et se démarquer des démarches de ceux qui sont géographiquement proches du conflit pour briller… de son absence.
Il ne suffit pas d’afficher une solidarité sans faille avec les Palestiniens pour qu’Israël arrête ses bombes et ses massacres.
Il ne suffit pas de condamner de son fauteuil douillet le blocus inhumain de la bande de Gaza pour que l’armée israélienne en soit amadouée et verse dans la pitié.
Il ne suffit pas de condamner fermement les bombardements pour que cette même armée arrête ses largages de bombes et épargne des civils innocents.
Il ne suffit pas d’annuler tous les évènements à caractère festif et les commémorations du 1er novembre à l’étranger pour stopper la fuite des civils palestiniens du nord vers le sud.
Il faut rentrer dans l’arène M. Tebboune ! Et l’arène se trouve à proximité du Caire, loin, très loin d’Alger.
Il ne suffit pas d’imposer aux Algériens de se sentir plus Palestiniens que les Palestiniens pour que la bande de Gaza retrouve paix et sérénité.
Il paraît que l’un des slogans de la marche du 18 octobre est « Laissez-nous partir combattre » ! ? En termes de bla bla qui peut prétendre se mesurer à nous ?
Allez, faites preuve d’un peu de courage Mr Tebboune ! Rendez vous au Caire pour convaincre vos pairs de la oumma que se rendre sur le terrain des combats à Gaza est la seule alternative pour faire plier Netanyahou et ses loups !
Un peu de sérieux voyons ! La solidarité envers les Palestiniens ne peut pas se contenter de verbiage creux ! Il faut des engagements fermes ! Et cela commence par faire porter sa voix et ses arguments dans les hémicycles supérieurs dont dépend tout issue lente ou rapide à ce conflit et cette haine qui perdurent depuis des décennies.
Mais évidemment, on a bien compris ; avec les caisses qui se vident à toute allure, l’Algérie ne peut guère se permettre de mettre les mains à la poche. Car il n’échappe à personne qu’à ce sommet du Caire, il s’agira, avant tout, de milliards de dollars ! À cet égard, il est hors de question que notre cher président fasse profil bas face aux chéquiers garnis des Saoudiens !
À moins que nos milliards détournés par la smala soient récupérés ! Et ça, on le sait bien, notre président n’en a pas les moyens.
Kacem Madani