Vendredi 27 novembre 2020
Soufiane Djilali au secours du régime
L’honneur de Soufiane Djilali, président de Jil Jadid s’est trouvé chatouillé par la résolution du Parlement européen qui appelle à des mesures contre les violations des droits humains en Algérie.
Soufiane Djilali en bon soldat patriote s’est fendu d’une déclaration pour le moins à la hauteur de ses calculs pour rester en lice dans cette course perpétuelle aux grâces du régime et de ses attributs.
En attendant que le ban et l’arrière-ban du régime se réveille de son confinement du week-end, Soufiane Djilali est le premier homme politique à dénoncer la résolution du parlement européen. Epatant !
On lui connaissait plus de clairvoyance et de courage politique lors du 5e crépusculaire mandat de Bouteflika. L’impétrant a bien changé ! Depuis quelques mois, il a comme viré de bord, sans qu’on sache pourquoi ni comment.
Pour M. Djilali, « la résolution du parlement européen est un affront à l’honneur des Algériens et une tentative de mise sous protectorat de l’Algérie. Aux patriotes de protéger notre souveraineté ». De quel honneur parle M. Djilali ? De celui des Algériens embastillés, emprisonnés, interdits de parole ou de ceux qui tiennent en otage tout un pays ?
Il y a quelques jours, le même homme politique nous assurait que les chiffres du référendum étaient vraies. Comment le sait-il puisqu’il reconnaît dans le même entretien que le régime avait pour habitude de traficoter les résultats. Conclusion : le régime a changé puisque les résultats expriment la faible participation à ce référendum ! Mais rien ne nous dit que la participation a véritablement atteint le chiffre canonique des 24 % de participation annoncé.
Mieux encore, il y a quelques mois, le courageux Soufiane Djilali nous avait annoncé la libération de détenus après sa rencontre avec M. Tebboune. Résultat : on a vu le nombre de détenus d’opinion doubler et la crise politico-économique devenir plus cruciale.
Soutenir la fuite en avant qui a court actuellement, M. Djilali, c’est aller à contre-sens de la marche des millions de manifestants sortis depuis le 22 février 2019.
Tout le reste est calculs politiciens..