22 novembre 2024
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Sous Tebboune, le ministre de la Communication convoque les journalistes !

Laagab
Mohamed Laagab en Père-fouettard de la presse.

La Direction des médias au ministère de la Communication a convoqué, lundi, des journalistes sportifs pour «non-respect répété de l’éthique et de la déontologie de la profession», indique un communiqué du ministère. Déstabilisant d’autorité !

On aura tout vu sous la nouvelle Algérie d’Abdelmadjid Tebboune. Un commentateur télé qui devient PDG de l’aéroport d’Alger, le bien nommé Mokhtar Saïd Mediouni, voilà que le ministre de la Communication convoque d’autorité les journalistes comme de petits chérubins qui auraient fait quelque incartade ! On croyait la presse domptée. Mohamed Laagab soupçonne le contraire et entend sévir contre ces journalistes qui s’y croient !

Avec Laagab on inaugure le ministère des chaînes et du bâillon !

«Le ministère de la Communication a constaté des manquements déontologiques répétés par certains journalistes sportifs, notamment en ce qui concerne l’incitation, la diffamation, la publication et la diffusion de fausses informations diffamatoires, en dépit des remarques faites par Monsieur le ministre de la Communication lors de sa rencontre avec les journalistes sportifs le 1er février 2024», lit-on dans le communiqué. Bah voyons ? Qu’ont-ils donc faits ces journalistes pour mériter tel sort ? De quelle liberté de la presse peut se targuer Mohamed Laagab après un tel comportement ? Comment un ministre peut-il se permettre de se conduire comme un proconsul face à des journalistes censés être libres de leurs écrits ?

Tebboune, le Mao Zedong du XXIe siècle ?

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Ainsi, «la Direction des médias au ministère de la Communication a convoqué, ce jour, 19 février 2024, des journalistes sportifs, dont le ministère s’est bien gardé cette fois-ci d’en diffuser les noms, et leur a rappelé les graves conséquences pouvant découler de tels dépassements», ajoute le communiqué. Quel esprit libre quand même notre ministre !

Comme pour intimider les journalistes indélicats, le ministère de la Communication ajoute, dans le même communiqué «qu’il n’hésitera pas, à l’avenir, à engager des poursuites judiciaires à leur encontre et/ou leur interdire la couverture de toutes les activités sportives et/ou imputer aux institutions médiatiques auxquelles ils appartiennent les retombées qui en découlent». Convocation et menaces de poursuites judiciaires… tous les moyens sont bons pour réduire au silence une presse qui ne dit déjà plus rien. L’épée de Damoclès que suspend au-dessus des têtes des journalistes le ministre est un énième moyen d’intimidation.

Mohamed Laagab se conduit comme le père fouettard de la presse. Aucune considération. Il ne voit en elle que servitude. Rien d’autres. Autrement, il ne se permettrait pas de « convoquer » des journalistes !

Abdelmadjid Tebboune peut s’enorgueillir d’avoir fait de la glorieuse presse algérienne une modique courroie de propagande des informations officielles. Ce qui n’honore, au demeurant, personne et porte gravement atteinte à l’Etat de droit. Mais pour ce dernier, avouons-le, il y a longtemps qu’il n’a plus cours en Algérie.

Yacine K. 

5 Commentaires

  1. el problemo est que vous parlez d’autorite’, la sienne ou celle de qui lui en a octoye’ une. Enfin, je suppose que le jourmachin est maintenant valide’. Il aurait pu l’inviter et donner une conference de presse pour l’acclamer devant les autres, c.a.d. le noyer ! Ma parole, ces klebs ne savent meme comment qu’ils sont percus dans le reel.

  2. Il n’est pas sûr que l’auteur de cet article connaisse vraiment le contexte et les origines du problème principal actuel du Football Algérien et de celui de l’équipe nationale algérienne en particulier, qui est sujet au sabotage systématique de l’intérieur, à l’instar tout effort de développement réel, qui systématiquement se heurte à l’hostilité des ennemis de l’intérieur dont de Gaulle parle dans ses mémoires ; « … nos hommes qui seront là-bas et pour longtemps », et ce, depuis au moins une trentaine d’années, sinon depuis 63 et la création de la FAF.
    Cette institution qui est devenue une véritable vache à milliards de dollars, très convoitée par des « 3issabêtes et méchantes » qui forment toute une certaine caste de pseudo-journalistes, des commentateurs sportifs, d’anciens footballeurs, des officiels, des fonctionnaires, et autres parasites qui lui gravitant autour, afin de la dépecer. D’ailleurs certains d’entre eux sont devenus aussi puissants et influents, sinon plus que des Chefs d’états, qu’ils se sont officieusement emparés de la direction de cette institution, où ils font la pluie et le beau temps depuis l’étranger pour certains, et notamment d’états voyous, farouchement hostiles à l’Algérie et aux intérêts algériens.
    Cette initiative du gouvernement, qui vise à mettre fin à l’anarchie qui devient une véritable menace à l’ordre public dans le domaine du football dans notre pays est au contraire à ce que dit cet article, est très vue, et très attendue par l’écrasante majorité des supporters de l’EN qui voient avec dégoût et frustration la corruption régner en maitre absolu dans le monde du football, et qui en a marre de voir le gaspillage et la spoliation des ressources financières publiques, servir pour l’enrichissement personnel de toute une caste d’arrivistes qui sont en train détruire le football et le sport en Algérie, à l’instar des autres 3issabêtes et traitres qui ont instauré la corruption et le népotisme comme système de gouvernance depuis 1999, et l’avènement dudit sauveur qui a normalisé la corruption, la rendant acceptable à la majorité d’Algériens, et dont la devise et la motivation pour la jeunesse algérienne était « Allah Ghaleb ».
    Belmadi, qui est incontestablement le meilleur entraineur que notre pays ait jamais eu, et en tout cas celui avec le palmarès le plus prestigieux de tous, selon les statistiques, a été empêché de travailler par cette caste de Baltadji traitres et destructeur dès son arrivée en 2018, et une fois qu’il ait remporté la Coupe d’Afrique, ils se sont abattu sur lui sans répit jusqu’à aujourd’hui, où, non content des appels incessants et humiliants à sa démission, et depuis l’élimination de l’Algérie de la CAN de Côte d’Ivoire, il est quotidiennement sujet à leurs insultes copieuses et sans arrêt trainé dans la boue, traité d’entraineur français afin d’amoindrir son Algérianité par ces voyous qui sont protégés par d’anciens poids lourds de l’ère Bouteflika, ce qui en dit long sur la gravité de cette affaire Belmadi, dont on est loin d’avoir fini d’entendre.

    • Etes vous certain que le ministre va réussir à rendre vertueuse la FAF en convoquant ces journalistes? Etes vous sûr qu’il s’agit d’assainir cette institution complètement pourrie qu’est la FAF?

      «Il n’hésitera pas, à l’avenir, à engager des poursuites judiciaires à leur encontre et/ou leur interdire la couverture de toutes les activités sportives et/ou imputer aux institutions médiatiques auxquelles ils appartiennent les retombées qui en découlent». C’est clair et précis. Autrement dit: Vous écrirez ce que je vous permets d’écrire et pour le reste « Silence ». C’est ce qui se passe pour tous les sujets politique, économique et de politique intérieure comme extérieure. Relisez la Constitution.
      Cette méthode ne vous rappelle donc rien? « La diffusion de publications de nature à nuire à l’intérêt national »

      On se croirait chez Poutine, vous savez ce type que notre président qualifiait de « Ami de l’humanité ». ou quelque chose comme cela lors d’un voyage à St Pétersbourg.
      .
      Enfin, il faut replacer cette intervention ministérielle dans le contexte actuel. Nous n’appartenons pas à ces pays occidentaux corrompus où domine le capitalisme bourgeois. Ici, comme l’écrivent nombre de commentateurs patentés par le pouvoir (et même quelques uns par la Russie, notre allié de toujours), c’est l’Algérie avec ses valeurs éternelles, avec ses dirigeants incorruptibles et particulièrement compétents, avec ses richesses incommensurables, phare de l’Afrique qu’il faut prendre en compte. C’est la façade qu’on affiche pour la galerie mais dans les faits nous sommes des poids plumes comme le refus de nous accepter au sein des Brics il a été démontré.

      Aussi tout individu, n’adhérant pas à ces critères ne peut pas être algérien. Un bon (ne) algérien (ne) doit, à la manière de ce qui se réalise chez notre ami… l’Ami de l’Humanité, se conformer aux lois et approuver sans retenue les actions de la gouvernance. Il s’agit de patriotisme, voyons, et de rien d’autre.

      Or donc, comme la loi algérienne le prévoit implicitement, la liberté d’expression existe mais uniquement pour critiquer et insulter les pays étrangers comme par exemple nos « frères » arabes orientaux, le Maroc pédophile, l’Espagne traître, la France décadente et laïque qui nous veut du mal,.. ou tout simplement tout individu habitant ce pays ou non, qui ne se conforme pas à ce qu’exige le pouvoir. En un mot la soumission intellectuelle à la pensée officielle. Comme dans toutes les dictatures.

      Et cela avec un timing bien réglé, une semaine c’est un pays et ses dirigeants qui sont en cause et la semaine suivant c’est le suivant et ainsi de suite. Tant et si bien que la citoyenne ou le citoyen lambda peut ainsi se défouler et décompressé en extirpant son mal être sur autrui, sa haine, son racisme enfin toutes ses frustrations qui sont nombreuses diverses et variées. Il en est de même pour le foot.

      Des frustrations qui sont causées par le mode de vie que nous impose le système de gouvernance actuelle. Aussi il est hors de question de formuler une quelconque désapprobation ou la révélation de scandales financiers et de corruption qui concernent des personnes qui grenouillent dans les allées du pouvoir.

      D’autant que le foot a le don de focaliser nos compatriotes sur des sensations qui vont de l’honneur de la patrie au prestige de la nation. Et c’est compréhensible, à défaut de grands scientifiques (qui s’épanouissent à l’étranger), de bons footballeurs (qui jouent à l’étranger), de grands artistes (qui se produisent ailleurs), d’excellents journalistes (obligés de s’expatrier), d’hommes politiques de poids international inexistant, à défaut de distractions, il faut bien que la jeunesse puisse rêver, se sentir importante, respecter et valoriser.

      Et cette gouvernance le sait parfaitement. Avec le foot, nos jeunes peuvent se défouler et rêver, en un mot vivre par procuration au travers de leurs idoles, et cela conjugué avec une bonne dose de religion, leur vie devient à peu près supportable et on oublie le reste… La guerre mondiale qui menace, les changements climatiques qui nous affectent, la démographie incontrôlée, le problème alimentaire, l’Ecole publique inadaptée et complètement défaillantes, une industrialisation insuffisante, le chômage des jeunes, la drogue… Bref, oublions tout cela. Intéressons nous plutôt au cas de M . Belmadi et de la sélection nationale, il y va de l’avenir de notre nation n’est ce pas ?

  3. Bonjour, je partage ce que dit Di Jijel.
    Le football n’est qu’une partie de l’iceberg…
    Nous sommes loin d’être indépendants. Le chemin est encore long, la vermine et la gangrène sont toujours là. Le mal est profond, il a pris racine pendant ces 6 décennies. Le combat continue.

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