Des médias arabes et occidentaux ont rapporté mercredi 28 juin que l’armée russe et les forces gouvernementales syriennes ont procédé à l’arrestation de commandants de la société Wagner en Syrie dans le sillage de la rébellion menée par son chef Evgueni Prigojine en Russie le 24 juin.
La situation se complique pour Wagner, la société qui emploie des mercenaires en Afrique et en Ukraine au profit de la Russie. Le dictateur Bachar El Assad a répondu à l’appel de son sauveur Vladimir Poutone.
La chaîne de télévision panarabe Sky News, basée aux Émirats arabes unis, a indiqué mercredi que les « armées syrienne et russe ont arrêté plusieurs membres de Wagner présents en Syrie » avant de les transporter vers la base russe de Hmeimim, à Lattaquié.
Le quotidien panarabe Al-Araby al-Jadid précise qu’un colonel et deux lieutenants-colonels figurent parmi les officiers du groupe paramilitaire arrêtés à « titre préventif ». Le journal à capitaux qatariens ajoute que ces arrestations menées en collaboration avec les services de renseignements syriens ont permis à la police militaire russe de prendre le contrôle de la société Wagner en Syrie.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme estime à 5 000 le nombre de combattants de Wagner en Syrie, dont 2 000 ressortissants russes ou d’anciennes républiques de l’Union soviétique. Ces derniers auraient été placés devant deux choix : intégrer l’armée russe ou quitter la Syrie.
Les 3 000 autres combattants syriens de Wagner ont été démobilisés, selon l’Observatoire syrien, qui fait état de l’arrestation de plusieurs recruteurs locaux dans différentes provinces du pays.
Les médias arabes et les sources syriennes consultées par RFI assurent que les contingents de Wagner déployés dans plusieurs régions de Syrie n’ont tenté aucun mouvement de rébellion contre les troupes régulières russes présentes dans ce pays.
Le groupe paramilitaire russe avait fait parler de lui en pleine guerre syrienne lorsque des avions américains avaient bombardé des colonnes de combattants dans la province orientale de Deir Ezzor, en février 2018. L’agence Reuters avait rapporté à l’époque que 300 membres du groupe, dont des ressortissants russes, avaient été tués lors de ces raids.
L. M. avec RFI