Des factions rebelles djihadistes ont annoncé samedi 7 décembre avoir « commencé à encercler » la capitale syrienne, après avoir pris le contrôle de la province méridionale de Deraa. Plusieurs mouvements insurgés mènent une offensive éclair contre l’armée de Bachar el-Assad depuis fin novembre.
L’effondrement de la Syrie de la dynastie Assad s’accélère. L’Iran commence à évacuer ses forces de Syrie en prévision de l’effondrement imminent du régime d’Assad. Des commandants de haut rang du corps des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC) et de sa Force Qods ont quitté la Syrie pour partir en Iran, au Liban et en Irak, selon trois responsables iraniens ayant confié cette information au New York Times.
Le 27 novembre, une coalition de rebelles, menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a lancé une offensive à partir de son fief à Idleb, au nord-ouest, s’emparant de dizaines de localités et des villes stratégiques d’Alep, au nord, et de Hama, dans le centre. Ils ont aussi annoncé ce samedi, être aux portes de Homs, la troisième ville du pays.
Dans le sud du pays, une autre coalition de rebelles a aussi pris le contrôle des villes de Deraa et de Soueida vendredi. Selon leurs affirmations et celles de l’OSDH, ils contrôleraient la quasi-totalité de la province, limitrophe de Damas.
Dans ce contexte, des dirigeants turcs doivent rencontrer leurs homologues iraniens et russes à Doha au Qatar. Les trois pays sont parties prenantes dans le processus d’Astana, mis en place en 2017 dans le but de mettre fin à la guerre civile en Syrie. Ils ont appelé à un « dialogue » entre opposition et gouvernement.
Une coalition rebelle, menée par l’Organisation de libération du Levant en arabe (HTS), a lancé fin novembre une offensive dans le nord. Celle-ci a annoncé ce samedi, être aux portes de Homs, la troisième ville du pays. Qui est ce groupe ? Éclairage de Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements islamistes.
Des Syriens ont fui en masse jeudi la ville de Homs après la prise par les rebelles de Hama, cité stratégique toute proche, lors d’une offensive fulgurante qui porte un coup dur au pouvoir de Bachar al-Assad.
Située au sud d’Alep, la deuxième ville de Syrie, Hama commande la route vers Homs, à une quarantaine de kilomètres au sud, et la capitale Damas, deux grandes villes encore aux mains du pouvoir.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état vendredi de frappes aériennes sur le pont autoroutier stratégique Al-Rastan sur l’axe Hama-Homs, dans un contexte d’avancée des forces rebelles.
Dans la soirée de jeudi, des dizaines de milliers d’habitants de Homs, principalement membres de la communauté alaouite dont est issu M. Assad, ont été vus fuyant vers la côte ouest, selon l’OSDH.
L. M.