15 janvier 2025
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Syrie : les civils pris en étau entre les forces kurdes et les pro-turcs

En Syrie, près d’un mois après la chute du régime de Bachar el-Assad, l’avenir des Kurdes de l’administration autonome du nord est-syrien reste en suspens. La semaine dernière, ces derniers ont annoncé s’être entendus avec le nouveau régime de Damas pour « rejeter toute division territoriale du pays ». Près de la ligne de contact, la situation reste tendue. Les civils sont pris en étau.

Il est 17 heures et tous les regards des habitants d’al-Malkieh se tournent vers le ciel. C’est d’ordinaire à la nuit tombée que les drones kamikazes des Kurdes des Forces démocratiques syriennes frappent le village. La consigne est donnée de ne pas rester groupés, afin d’éviter d’être visé, rappelle Youssouf, professeur du village.

 « Le dernier bombardement a eu lieu hier soir aux alentours de minuit trente. Deux hommes ont été tués. Vous pouvez lire la terreur sur le visage des familles, sur le visage des enfants, des femmes, des personnes âgées, des jeunes et des vieux. Tout le monde a peur, c’est la panique », explique-t-il.

Le premier check-point vers la zone kurde a été érigé quelques kilomètres plus loin, en direction du village de Dayr Hafir. Les Forces démocratiques syriennes, qui revendiquent l’autonomie dans le nord-est, ont profité de la chute du régime pour y avancer leurs positions. À al-Malkieh, des combattants d’Hayat Tahrir al-Sham ont été déployés, la kalachnikov en bandoulière. Ce qui ne suffit pas à rassurer Nawal.

« Nous sortons de quatorze années de guerre. N’est-ce pas suffisant ? Nous sommes épuisés. Nous ne pouvons plus garantir la sécurité de nos enfants », déplore-t-elle.

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Vivement la paix !

Il y a quelques jours, la rigole qui irriguait les champs du village a été bloquée, impossible désormais pour les agriculteurs de travailler. Impossible également de passer de l’autre côté du check-point. « Ils ne nous laissent pas entrer à Deir Hafer. Pourtant, de nombreux habitants y travaillent, des jeunes hommes, des enseignants. On ne peut pas passer. C’est ce qu’ils nous ont dit : vous ne pouvez pas passer », poursuit Nawal.

À al-Malkieh, les habitants n’espèrent qu’une chose : que la paix s’installe. Plus au nord, près de Manbij, des combats sont également en cours entre les factions arabes de l’armée nationale syriennes et les soldats kurdes.

Avec RFI

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