Douze ans après le début de la crise en Syrie, le régime continue de torturer à mort des détenus et poursuit les arrestations massives de civils, rapporte dimanche 14 mai l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Alors que la Ligue arabe réintègre la Syrie en son sein grâce à l’Arabie saoudite, le régime d’Al Assad continuent à emprisonner, à torturer, à tuer. Depuis le début de cette année 2023, près d’un millier de civils ont été arrêtés par les services de sécurité syriens, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Pour le seul mois d’avril, 830 personnes ont été appréhendées dans les différentes régions du pays pour désertion, pour contact avec des parties étrangères ou pour cybercriminalité.
L’ONG basée en Grande-Bretagne ajoute que 300 ressortissants syriens expulsés par les autorités libanaises ont été arrêtés à leur arrivée en Syrie. L’OSDH indique que 13 détenus sont morts sous la torture dans les prisons du gouvernement syrien durant les quatre premiers mois de l’année.
Près d’un million de Syriens, dont plus de 155 000 femmes, sur une population de 25 millions de personnes, sont passées dans les prisons du régime depuis le début de la crise, en 2011, rappelle l’ONG. Quelque 140 000 personnes, dont près de 30 000 femmes, sont toujours détenues ou sont portées disparues.
L’Observatoire, qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs en Syrie, rapporte que plus de 105 000 personnes sont mortes sous la torture pendant cette période. L’organisation affirme disposer d’une liste de noms de 50 000 victimes, dont 350 mineurs décédés en raison de mauvais traitements qui leur ont été infligés. Avec Rfi
