Site icon Le Matin d'Algérie

Tadmaït : les gendarmes démolissent 17 bars clandestins

Le wali de Tizi-Ouzou a requis jeudi la force publique pour procéder à la fermeture  et à la destruction de constructions clandestines (baraques) érigées en dur à l’ex-marché de gros de fruits et légumes à la sortie est de Tadmaït, à une quinzaine de km à l’ouest de Tizi-Ouzou.

C’était une demande de nombreux citoyens agacés par l’installation de ces bars clandestins avec tout ce que cela induit comme désagréments.

Trois unités d’intervention de la gendarmerie ont été engagées pour les besoins de cette opération à laquelle ont pris part des éléments de la protection civile, des représentants de la Sonelgaz et de la Direction des travaux publics et qui s’est déroulée en présence du wali, du représentant  de la DGSN ainsi que du premier responsable du commandement pour la  wilaya de Tizi-Ouzou de  la gendarmerie nationale.

Entamée dans la matinée de jeudi à 3 h, la descente musclée des gendarmes s’est soldée par la destruction de toutes les constructions illicites qui faisaient office de bars clandestins au nombre de 17 ou qui servaient à d’autres activités répréhensibles et délictuelles.

Il a fallu que les citoyens de Tadmait montent au créneau en procédant à deux reprises (les 6 et 7 septembre 2022), à la fermeture de la RN 12 à la circulation automobile pour que les autorités décident de passer à l’action et de trouver les auteurs de l’assassinat par égorgement d’un jeune citoyen de la ville  au niveau du l’ex-marché de gros et dont le corps sans vie a été découvert dans la matinée de samedi dernier.

Chose qui a provoqué la stupeur et la colère de la population locale qui a protesté  bruyamment pour obliger les autorités à réagir et à procéder à l’assainissement des lieux transformé en un repaire pour les activités interdites et attentatoires à l’ordre public.

Une réaction  bien tardive, puisque ces pratiques illicites  se sont poursuivies durant presqu’une décennie au niveau de l’ex-marché de gros érigé au début des années 2000,  sur le tracé de l’ancienne route désaffectée reliant Tadmait à Tizi-Ouzou. Après la délocalisation de l’activité commerciale et son transfert vers un espace adéquat situé à la périphérie est de la ville de Tizi Ouzou, ce qui est convenu d’appeler le marché de gros de fruit et légumes de Tadmaït est squatté par des  individus qui ont érigé des baraquements en dur pour s’adonner à des activités commerciales sans autorisation. Activités que les citoyens de la ville n’ont pas cessé de dénoncer, durant toutes ces années, tout en stigmatisant l’attitude permissive des pouvoirs publics.

Jeudi, à Tadmait, les citoyens étaient partagés entre soulagement et colère, car ils veulent aussi que les autorités de procèdent à la réhabilitation de l’ancienne route et de l’ouvrir de nouveau à la circulation pour éviter la reprise des  activités illicites sur le même endroit.

Samia Naït Iqbal

 

Quitter la version mobile