Mercredi 2 mai 2018
Talaie El Hourriyet dénonce les atteintes au droit syndical
Le pouvoir politique vient, une fois de plus, de manifester sa détermination à restreindre le champ des droits et des libertés en portant atteinte, cette fois-ci, au droit syndical consacré à l’article par 70 de la Constitution, en excluant du champ de l’activité syndicale un grand nombre de syndicats autonomes, officiellement enregistrés , certains d’entre eux, activant sur le terrain depuis près de trois décennies .
Cette démarche d’exclusion, qui prive de nombreux syndicats de leur droit de participer à la négociation pour la solution de conflits sociaux, ne peut que pousser ces syndicats à la radicalisation.
Talaie El Hourriyet dénonce cette atteinte intolérable à l’activité syndicale qui vise à casser la dynamique dont a fait preuve le mouvement syndical, ces derniers temps, dans la mobilisation des travailleurs pour la défense de leurs droits légitimes, dans un contexte de crise économique et sociale où le pouvoir politique fait supporter le coût des ajustements et de l’austérité à la population en général et aux travailleurs en particulier.
Les syndicats autonomes ont démontré leur capacité à encadrer les mouvements sociaux, leur sens des responsabilités, la maitrise des situations les plus complexes ainsi que leur degré élevé de patriotisme, en canalisant la colère légitime des travailleurs de secteurs névralgiques , en organisant des mouvements de contestation et de revendication dans le calme et la sérénité, sans violence et sans dépassements.
Cette décision du pouvoir politique, rendue publique à la veille de la célébration de la fête internationale du travail, est un coup porté aux travailleurs et à leur liberté de s’organiser pour la défense de leurs droits socioprofessionnels.
Talaie El Hourriyet, qui considère que le pluralisme politique, le pluralisme associatif et le pluralisme syndical procèdent de la même veine de la lutte pour la construction d’un régime démocratique et d’un État de droit, réaffirme sa solidarité avec les formations politiques, les associations et les syndicats en quête d’une reconnaissance officielle leur permettant de jouir de leurs droits constitutionnels, dans leurs champs d’activité réciproques.