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Tebboune pose ses conditions pour le dialogue algéro-français

Tebboune et Macron

Soutien de la France au plan marocain pour le Sahara occidental, arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, crise des influenceurs… Alors que les relations entre Paris et Alger sont au plus bas, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accordé un entretien au quotidien français L’Opinion, dans lequel il dénonce un climat délétère entre les deux pays, tout en estimant qu’il faut reprendre le dialogue, à condition…

« Le dialogue politique est interrompu », dit le chef de l’État algérien. « Plus rien n’avance si ce n’est les relations commerciales. Nous perdons du temps avec le président Macron. »

Et Abdelmadjid Tebboune de pointer du doigt « les déclarations hostiles tous les jours de politiques français ». Ciblé, notamment, le ministre de l’Intérieur : « Tout ce qui est Retailleau est douteux compte tenu de ses déclarations hostiles et incendiaires envers notre pays », déclare-t-il pour justifier l’arrêt de la coopération entre les services algériens et la DGSI, qui est sous la tutelle de Beauvau.

Dans cette interview accordée au quotidien L’Opinion et publiée le 2 février, le président algérien revient sur l’origine de la crise : la reconnaissance par la France du plan marocain d’autonomie du Sahara occidental. « Vous faites une grave erreur, vous n’allez rien gagner et vous allez nous perdre », dit-il avoir répondu en juin à Emmanuel Macron lorsque ce dernier lui annonce son intention de franchir le pas.

Conditions pour la reprise de la coopération entre Paris et Alger

Abdelmadjid Tebboune estime par ailleurs que « Boualem Sansal n’est pas un problème algérien, c’est un problème pour ceux qui l’ont créé ». Et d’ajouter : « C’est une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie. »

Malgré ces critiques, le chef de l’État algérien se dit « totalement d’accord » pour une reprise du dialogue entre les deux pays. « Encore faut-il que le président français, les intellectuels, les partisans de la relation puissent faire entendre leurs voix », estime-t-il. Pour permettre la reprise de la coopération, il est « indispensable », selon lui, de régler un contentieux : celui des réparations relatives aux essais nucléaires réalisés par la France en Algérie. 

Avec RFI

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