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Témoignages des « jeunes torturés » de Chaabet El Ameur et de Bordj Menaiel

Prisons algériennes

Le terrorisme est celui pratiqué contre les esprits libres jetés en prison arbitrairement.

Prison

Le Comité national pour la libération des détenus (Cnld) a rendu public ce lundi 8 mai un communiqué dans lequel il pointe des actes de tortures dont seraient victimes des jeunes détenus d’opinion de Chaabet El Ameur et Bordj Menaiel.

« Des détenus racontent l’horreur des actes de torture subis au niveau de la Brigade de Recherches et d’interventions (BRI) de Boumerdes.

Certains sont libres à l’issue de leur procès en première instance en criminel et d’autres sont condamnés à des lourdes peines et attendre leur procès en appel.

Parmi d’eux, certains ont déjà témoigné lors de leur procès en première instance devant le tribunal criminel de première instance sur les affres de torture et les sévices renvoyant aux pratiques du parachutiste de triste mémoire, Bigeard.

« J’étais entièrement déshabillé et ils m’ont mis un couteau sur la gorge me menaçant de m’égorger », confie l’un des détenus qui garde des mois après les traces de « cisaillement » sur la gorge.

 » Ils m’ont fait boire de l’eau jusqu’à l’engorgement et jusqu’à en perdre connaissance », poursuit-il avant d’évoquer les insultes qui pleuvent et la menace : « On ramène ta maman et on va la tuer devant toi ».

En plus de ces sévices commis à visage découvert, un autre détenu raconte les nuits en garde à vue où on éteint toutes les lumières pour entrer à plusieurs dans nos cellules et se mettre à nous frapper et nous donner des coups de bâton avec une violence inouïe et pendant un long moment ».

Dans un autre dossier qui a été déjà jugé en première instance en criminel, un détenu d’opinion raconte l’innommable horreur qu’il a vécu : « J’étais totalement dénudé et suspendu de mes pieds pour s’acharner contre moi en m’infligeant des coups de bâton sur toutes les parties du corps ».

Nous reviendrons sur ces témoignages que nous avons préféré jusque-là maintenir dans l’anonymat afin de préserver l’intégrité physique de ceux qui sont toujours en prison et de voir les suites à donner avec leur consentement et l’accord de leurs familles. »

CNLD

Le procès en appel des jeunes de Chaâbet El Ameur renvoyé

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