Tous les regards sont tournés, ce vendredi 5 décembre, vers Washington, la capitale des États-Unis, où va se tenir à 17h (TU) le tirage au sort de la Coupe du monde 2026. Quels adversaires – et quelles chances – pour les neuf (et peut-être dix) équipes africaines qualifiées ?
Ce Mondial XXL, qui se disputera en juin et juillet prochain dans trois pays (Mexique, Canada et États-Unis), passe d’un format de 32 à 48 équipes. Le tirage au sort va les répartir en 12 groupes de quatre.
Or, avec neuf représentants déjà qualifiés – Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Algérie, Ghana, Tunisie, Égypte, Afrique du Sud et Cap-Vert – et une possible dixième place pour la RDC, l’Afrique sera quasiment présente dans chaque groupe.
Le Maroc, demi-finaliste surprise du dernier Mondial au Qatar et 11e au classement FIFA, aurait pu prétendre à une place de tête de série. Mais l’attribution automatique de cette position aux trois pays hôtes relègue les Lions de l’Atlas, mais aussi le Sénégal dans le deuxième chapeau. Conséquence : ils pourraient croiser dès le premier tour des cadors comme l’Argentine, l’Espagne, le Brésil ou la France.
Pour Montassar Talbi, défenseur tunisien du FC Lorient, qui rêve de croiser « les grandes nations », l’impatience domine : « On a juste hâte de voir nos adversaires. C’est la Coupe du monde, il n’y a que des grandes nations. Peu importe le tirage, nous ferons tout pour passer au second tour. Mais on veut pouvoir se projeter, savoir dans quelle ville, dans quel stade et face à qui on jouera. C’est un véritable plaisir de disputer ces rencontres. »
Un format favorable à l’Afrique ?
Si affronter une nation hôte comme le Canada, les États-Unis ou le Mexique pourrait sembler moins redoutable que de tomber sur un favori mondial, la ferveur locale peut aussi se transformer en piège pour les visiteurs.
Pour Jean-Philippe Gbamin (Metz), l’essentiel est ailleurs : « Peu importe les adversaires, nous irons montrer le meilleur visage de la Côte d’Ivoire et du football africain. Le Maroc et le Sénégal ont déjà prouvé qu’on pouvait rivaliser. Il faut montrer que le football africain regorge de talent et aller là-bas pour ne pas se montrer inférieur. »
Avec le nouveau système, les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les huit meilleurs troisièmes, accéderont aux 16es de finale. Les équipes africaines, bien réparties grâce à la règle interdisant à deux nations d’une même confédération (hors Europe) d’être dans le même groupe, auront toutes leurs chances de poursuivre l’aventure.
Ce vendredi, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, le Ghana, la Tunisie, l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert, sans oublier le Maroc et le Sénégal, auront donc leur carte à jouer. Et, si la RDC valide son billet en mars, le contingent africain n’aura jamais été aussi fort.
RFI

