Dans une déclaration rendue publique ce dimanche, Reporters sans frontières (RSF) dénonce la décision du tribunal de Tizi Ouzou qui vient de condamner le journaliste français spécialiste de football Christophe Gleizes à sept années de prison ferme avec mandat de dépôt.
Après avoir été arrêté puis retenu sous contrôle judiciaire depuis le 28 mai 2024, il est désormais injustement condamné et enfermé pour n’avoir fait que son travail. Il fera appel dès demain.
C’est un passionné de football. Tous ses articles et collaborations depuis plus de douze ans en témoignent. C’est cette passion qui le conduit en Algérie en mai 2024. Christophe Gleizes, journaliste sportif français indépendant, collaborateur des magazines So Foot et Society, spécialiste de football, retenu depuis plus d’un an en Algérie avec une interdiction de quitter le pays, vient d’être condamné à sept années de réclusion criminelle avec mandat de dépôt pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”. Un appel sera interjeté dès demain, lundi 30 juin.
Journaliste français indépendant, collaborateur des magazines So Foot et Society, Christophe Gleizes s’est rendu en Algérie en mai 2024 pour effectuer un reportage sur les heures de gloire, dans les années 1980, du club local, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK). Il voulait à ce propos couvrir les commémorations de la mort du footballeur camerounais Albert Ebossé, décédé dix ans plus tôt. Il était également envoyé par So Foot pour interviewer l’entraîneur du Mouloudia Club d’Alger Patrice Beaumelle et faire un portrait du footballeur Salah Djebaïli.
“Nous sommes sous le choc. Rien ne justifie que Christophe ait à endurer cette épreuve. Comment, en effet, justifier qu’un journaliste qui exerce honnêtement son métier soit ainsi puni ? Sa passion pour la vie des footballeurs africains qui s‘exprime dans tous ses écrits mérite-t-elle un tel traitement ? Sa famille qui connaît si bien son intégrité et son honnêteté professionnelle demande instamment à la justice algérienne de revoir ce jugement qui fait d’un journaliste un criminel.”
La famille de Christophe Gleizes
«Christophe Gleizes vivait un contrôle judiciaire absurde depuis plus d’un an. Sa condamnation a 7 ans de prison n’a aucun sens et ne démontre qu’un fait: rien n’échappe à la politique aujourd’hui et la justice algérienne a manqué une importante occasion de sortir par le haut dans cette affaire. Nous appelons les plus hautes autorités algériennes à la libération immédiate et inconditionnelle de Christophe Gleizes et les autorités françaises à rechercher dans les meilleurs délais une solution diplomatique et consulaire », rappelle Thibaut Bruttin, directeur général RSF
“Christophe Gleizes est un journaliste reconnu pour toujours travailler sans arrière-pensée politique, ses enquêtes et interviews le prouvent. Le travail de Christophe ne peut être remis en cause. Cette décision est totalement injuste. Il est important que tout soit mis en œuvre, y compris politiquement et diplomatiquement pour que la justice l’emporte et que Christophe puisse retrouver ses proches et sa rédaction”, déclare Franck Annese, fondateur de So Press
Auteur, avec son confrère Barthélémy Gaillard, du livre Magique système, l’esclavage moderne des footballeurs africains, publié en 2018, Christophe Gleizes s’intéresse en particulier à la vie des joueurs.
Sous contrôle judiciaire depuis plus d’un an en Algérie
Christophe Gleizes est arrêté le 28 mai à Tizi Ouzou, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale. Il est aussitôt déféré devant le procureur de la République et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national algérien. Le professionnel de l’information, qui a fêté ses 36 ans à Alger début février, risquait jusqu’à dix ans de prison pour être entré dans le pays avec un visa touristique, pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”.
Ces dernières accusations, sans fondement et totalement réfutées, sont dues au fait que le journaliste avait eu des contacts, en 2015 et 2017, avec le responsable du club de football de Tizi Ouzou par ailleurs responsable du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021. Or les deux premiers échanges avec Christophe Gleizes ont eu lieu, bien avant cette catégorisation par les autorités algériennes. Le seul échange survenu en 2024 visait à la préparation de son reportage sur le club de football, la JSK, ce dont Christophe Gleizes ne s’est jamais caché et ce que démontrent les éléments de l’enquête repris dans l’ordonnance de renvoi prise par la chambre d’accusation le 9 décembre 2024.
On appelle ça une prise d’otages. La dézédie se sait coupable et elle a des choses à se reprocher, mais elle continue tête baissée en fonçant droit dans son délire. Les otages peuvent toujours servir. Ils vont peser dans les négociations. Une carte au pesant d’or. la vie des innocents ne compte pas ! Tout ce qui compte c’est uniquement la survie du système militaro-islamo-bathiste.
Il est grand temps que cet amas d’immondices disparaisse de la surface de la terre !
C’est du Draa3 . . . Et je suppose que vous allez continuer a me souler avec les « juge », « tribunal », « justice », « la republique » . . . et continuez de vous-meme… vous avez le vocubulaire…
Il faudrait que Tizi ouzou soit supprimé du titre de votre article. Tizi ouzou n’a aucun pouvoir et ne condamne personne parce qu’elle est sous domination des Tagarins. Ses propres enfants sont kidnappés et jetés dans des prisons algériennes par centaines sans jugement.
Tizi Ouzou est la première victime du système. Le schizophrène Boumediene avait mobilisé ses soldats pour tuer du kabyle de 1963 à 65 et depuis la porte a été ouverte à innombrables exactions, crimes et actes mafieux dont l’assassinat de ce jeune footballeur camerounais.
Cette voyoucratie doit disparaitre et avec cet hybride nommé dézédie.