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Tizi-Ouzou : le wali récupère le terrain du futur institut français, dans un climat de tension

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À Tizi-Ouzou, le projet de Centre culturel français, initié en 2012, a été définitivement enterré : le wali a repris possession du terrain qui devait l’accueillir, mettant ainsi un terme à des années de tergiversations et de non-dits politiques autour d’un projet qui aurait pourtant pu redonner aux lycéens et étudiants de la région un lieu de référence, riche en ressources culturelles, pédagogiques et scientifiques.

Profitant des tensions diplomatiques persistantes entre Alger et Paris, les autorités locales ont mis un terme à un dossier emblématique de la coopération culturelle entre les deux pays. Prévu sur le site de l’ancienne école primaire de l’Office français, construite en 1966 et ayant abrité par la suite l’antenne locale du Centre culturel français d’Alger fermée dans les années 1990, l’Institut français de Tizi-Ouzou devait devenir la sixième institution de référence  du réseau culturel français en Algérie. Il ne verra jamais le jour.

Le dossier traînait depuis plus d’une décennie. Sur le papier, l’édifice devait renaître à l’emplacement de l’ancienne antenne du Centre culturel français (CCF) d’Alger, fermé dans les années 1990 (en 1994) en pleine crise sécuritaire. 

Le projet, financé à hauteur d’un million d’euros par un partenariat entre le service culturel de l’ambassade de France et des chefs d’entreprise de la région, prévoyait un bâtiment modernisé conçu par un bureau d’étude local. Le projet qui devait donner lieu au  futur Institut français appelé à devenir la sixième antenne du réseau culturel français en Algérie visait à répondre à une forte demande en Kabylie, région d’où provient une grande partie du public fréquentant l’Institut français d’Alger.

Mais du côté algérien, le signal n’a jamais été donné. Les discussions menées depuis 2012 n’ont pas dépassé le stade des intentions. Selon la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, le refus officiel invoquait des “raisons sécuritaires”, quand d’autres sources évoquent un contentieux sur la propriété du terrain. En vrai, les autorités ne veulent plus de présence de la culture française en Kabylie. Pourtant, d’autres villes du pays ont, entretemps, vu l’ouverture de centres culturels français.

Un symbole de crispation

En reprenant le site, le wali de Tizi-Ouzou ne se contente pas de solder un vieux dossier administratif : il envoie un signal politique clair, au moment où les relations franco-algériennes se tendent à nouveau. Le geste s’inscrit dans un contexte où Alger limite les initiatives françaises en matière culturelle et éducative, et  économique malgré un partenariat historique dans la formation et l’enseignement du français.

Tizi-Ouzou ne rejoindra donc pas le cercle des Instituts français déjà implantés à Alger, Oran, Constantine, Annaba et Tlemcen. Et avec cette décision, c’est aussi la perspective d’un ancrage plus fort de la diplomatie culturelle française en Kabylie qui disparaît, au profit d’une logique de souveraineté assumée par les autorités algériennes.

Samia Naït Iqbal

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16 Commentaires

  1. Par cette voie, votre gouvernement ne veux plus que vous ayez une voix, en France, c’est peut-être dramatique mais dès que un algérien est kabyle, il y a un large à priori favorable, il veut juste couper les ailes des kabyles et les asservir comme jamais car c’est la seule poche de ce pays qui exige un monde meilleur pour l’ensemble des algériens.

    • La Kabylie a besoin de realiser le miracle Suisse. Ils se sont bien debarasse’s des Vis et des Allemands et des Italiens et des Francais. Tant qu’il y a une rente a siphonner, la mafia ne manquera pas d’adepte et adherents, incluant Kabyles. Le developement tarde a venir a cause de l’Arabo-Islamisme, pour que les Algeriens murissent suffisemment, pour s’affranchir des casquettes. Helas cet arabo-islamisme coute trop cher, sur tous les points de vue, pas que financierement seulement. Il empeche l’emancipation – meme chez les Kabyles. Ne croyez surtout pas que les Kabyles sont plus ou mieux maniables ques les Arabophones. Au contraire !!! C’est la que la France s’est casse’ les dents. Sans vise’e ou insinuation a votre encontre, aucune. Le Socialisme n’a pas servi a emanciper les differentes societe’s d’Algerie, comme ce le fut en Core’e, Inde et ailleurs. Les hydrocarbures propulsent l’activite’ ailleurs et la freine en Algerie – comme au Mexique et pas mal d’autres pays Sud-Americains. C’est un joli petrain !!!

  2. Ils n’empecheront jamais le lien trés fort entre la France et les algériens et plus particuliè-rement avec la kabilye. Est ce que le Wali de Tizi ouzou a consulté la population de la région avant sa décision ? Non ! Ce n’est un secrêt pour personne : Teboune et les généraux nourissent une detestation pathologique pour le pays et pour le peuple et ils ne placent aux responsabilité que des gens qui ont la même detestation

    • C’est le Jacobinisme dans sa pure forme Francaise. Et la France, comme l’Algerie d’ailleur, ne peuvent s’en passer – au risque de voir le pays s’effriter.

  3. Pourquoi un institut français en Kabylie? Pour faire oublier le napalme avec lequel « la framce » a arrosé les montagne de Kabylie, n’épargnant ni habitants ni chepte … ni bêtes sauvages?
    Á vrai dire, j’aimerai voire naitre sur ce site un centre culturel japonais.
    Je lisais il y a quelques jour le récit d’un malacoöogue, un certain Dr. W. Kobelt, qui au cours de sa visite de la Kabylie vers 1880, avait rapporté pour l’étrrnité que les kabyles « étaient sales « , qu’ils « mangeaient leur nourriture crue » et se demandait ce que pouvait bien faire les kabyles avec le savon qu’ils fabriquaient eux-mêmes … le pauvre imbécile ne pouvait pas savoir, que si on lui brulait sa maison avec tout ce qu’il y avait dedant, il n’aura pas de vêtement d’échange et du coup il ne pourrait pas se changer. Et que si on lui cassait sa vaisselle en poterie il ne pourrait plus cuisiner. Moi je sais pourquoi ils étaient sals et qu’ils ont dû s’abstenir de manger leur couscous bien aimé, car la pratique des colons de bruler les biens des algériens, du moins des kabyles, de leur casser leur vaisselle jusqu’á ce que l’huile et le blé rejoignent la rivière avait duré pratiquement durant toute la période de colonisation, avec des pics plus ou moins grave allant jusqu’á bruler une thadert entière ou même un groupe de thoudare. Voilá la civilisation et la culture française. Dés le début de la colonisation ils ont corrompu les habitant qui viyaient les voyous, voleurs et autres assassins vivre heureux alors que les familles honnêtes vivaient dans la misère … le compte est vite fait par les jeunes qui observent et comparent: rester honnête dans la misère ou gouter aux plaisir de la vie envfaisant comme tous ces voyous que la france avait implanté chez nous

    • Il se trouve que les nations asiatiques les plus développées (Japon, Corée, Chine) ont toutes eu des rapports de type colonial ou hégémonique avec l’Occident. Ça ne les a pas empêché d’apprendre et de prendre tout ce qu’elle pouvaient prendre de ce même Occident.
      En ce qui nous concerne, nous avons été empêché de participer à cette aventure de l’Occident, par la domination de l’islam sur nos plaines et nos mers. Et les turcs qui ont été, par leur présence même, ont été un appel aux puissances coloniales; ils ont continué cette coupure avec notre environnement.
      La colonisation de l’Algérie aurait pu être faites par n’importe quelle autre puissance. Les espagnols ont raté le coup 3 siècles auparavant. Les Anglo-américains n’y ont pas mis le cœur.
      La colonisation n’a jamais été voulue comme un moyen pour nous réintègre au sein de l’Occident. C’est même le contraire. A nous de faire ce qu’il faut pour utiliser ce qu’elle nous offre – MALGRÉ ELLE -pour retrouver ce dont l’islam nous a privé.

      • Bien dit, bien vu….Il n’y a pas d’autre chemin vers la paix, la prosperité, le bonheur que la modernité. Les arabo islamistes qualifient d’occidentalisation la modernisation mais on sait pourquoi. Si être pour le progres et la modernité c’est être pro occidental, alors je suis pro occidental. Cela fait 63 ans qu’on nous propose autre chose, on voit le résultat. Cela étant dit, cet acharnement contre la langue et la culture française en Algérie témoigne que le régime a trés bien compris depuis longtemps que la langue française était une langue d’émancipation et que la langue arabe était un moyen de controle au même titre que la réligion.
        Il ne s’agit pas de savoir s’il faut choisir entre l’est et le Nord. Nous ne sommes pas arabes, nous ne sommes pas musulmans (sans la violence et la contrainte, l’Islam aurait disparu d’Algérie), nous sommes algériens, nous sommes méditerrannéens, nous sommes amazigh. Il n’y a qu’une seule vraie Algérie et il est temps d’en finir avec les usurpateurs et les négationnistes arabo islamistes qui bloquent le pays depuis 63 ans

        • Les islamistes entretiennent la confusion à dessein. Pour eux l’Occident ce sont les mœurs créées fruit de la société de consommation. Plus loin encore l’Occident c’était les chrétiens. Or, au fond, ce n’est ni l’un ni l’autre.
          L’Occident, incarné par le Grèce a l’époque, en un mot, c’était la citoyenneté, la cité gérée par des conseils représentatifs. L’Orient (la Perse), c’était l’absolutisme, les rois régnants sans partage.
          Je ne vois pas ce qu’ont certains pays occidentaux modernes de plus occidental que les sociétés berbères. Mêmes les d’arabophones des campagnes, traditionnellement, si l’on croit la description de Bourdieu, ont une organisation qui porte les germes de la citoyenneté.
          L’appartenance à l’Occident n’est pas uniquement une question de choix; c’est une question identitaire, culturelle.

  4. Un bon prétexte pour isoler cette région de toute ouverture envers le monde hormis l’arabisme et l’islamisme pour abrutir cette région afin de mieux la domestiquer.
    Pourquoi il ne ferme pas celui d’oran voir de Annaba ou Alger.
    Une manière d’impliquer politiquement la Kabylie dans le bras de fer que mène le régime contre le gouvernement français , histoire de dire que les kabyles sont avec le régime contre la France.
    À mon avis ,la majorité des kabyles ne veulent nullement participer à cette confrontation qui n’est sûrement pas dans son intérêt.
    Ce problème est le problème des décideurs que personne a choisi donc de grâce laisser cette région en dehors de ce conflit qui n’est pas le sien , elle a d’autres combats à mener plus importants pour son émancipation et son développement.

  5. Le régime fasciste algérien vise une fois de plus la Kabylie. Cet établissement a été construit dans les années 1960 et a été une école primaire pour les enfants des coopérants français, à l’époque nombreux dans l’enseignement. Il devait devenir un Centre culturel français (ou Institut français) comme il y en a à Alger, Oran, Tlemcen, Constantine et Annaba. Mais le régime algérien viscéralement revanchard envers les Kabyles a évoqué mille et un prétexte pour ne pas l’ouvrir. Tout cela pour punir les jeunes lycéens et étudiants kabyles qui arrivent chaque année en tête des classements dans les examens. Que tous les racistes frustrés anti-kabyles sachent que les Kabyles ont été les meilleurs et resteront les meilleurs dans tous les domaines de novembre 1954 au Bac de 2025 en passant par la JSK, la chanson moderne, etc. Ils seront encore meilleurs dans la future Kabylie indépendante débarrassée de l’idéologie arabo-islamiste perfide et nauséabonde.

  6. Aveuglés par la propagande du gouvernement Tebboune les Algériens d’ici et de France ains que les Franco Algériens ne se rende pas compte que Macron est le dernier président ouvert à une réconciliation entre nos deux pays en 2027 ce sera trop tard le nouveau président qui sera élu prendra des mesures pour rompre avec l ‘Algérie et la répression s’abattra sur les nôtres dans ce pays

  7. Deux questions s’imposent :

    1 – Pourquoi ce centre culturel ou cet institut n’a jamais été construit à Tizi-Ouzou alors que ce la s’est fait dans les autres villes citées ?
    2 – Puisque l’Algérie s’est fâchée avec la France et tous les liens semblent coupés ou vont l’être, alors l’Algérie devra fermer tous les centres culturels/instituts français, puisque cela procède d el’effacement de la langue et d ela culture de l’ancienne force colonisatrice. Le contraire sera incompréhensible. Alors on attend voir si l’honneur de la junte se limite à priver la Kabylie de ce qui ne pose aucun problème d’honneur, de principe ou de souveraineté quand il s’agit d’autres régions du pays.

    VOULA!

  8. IL sera remplacé par une caserne de gendarmerie, une prison ou une mosquée. C’est tout ce qu’on prévoit pour la Kabylie de la part des racistes haineux d’Alger. Vivement l’indépendance.

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