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Trump et le Venezuela : entre menaces et options militaires

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Les tensions entre Washington et Caracas connaissent une nouvelle escalade. Selon The Washington Post, le président américain Donald Trump pourrait prochainement trancher sur la conduite d’une action militaire contre le Venezuela.

Depuis plusieurs jours, des discussions impliquant des responsables américains de haut niveau portent sur un large éventail de scénarios, allant de frappes limitées à des opérations plus ciblées. Trump lui-même a alimenté l’incertitude, déclarant aux journalistes sur la base aérienne présidentielle : « Je ne peux pas vous dire ce que ce sera exactement, mais j’ai en quelque sorte tranché » concernant le Venezuela.

Des sources citées par la presse indiquent que plusieurs réunions du Conseil de sécurité intérieure ont eu lieu. Parmi les participants figuraient le vice-président JD Vance, le secrétaire à la Défense Pete Higgsith, le chef d’état-major général Dan Kinn et d’autres responsables militaires et civils. Ces réunions visaient à examiner l’ensemble des options disponibles, en tenant compte à la fois des risques militaires et des conséquences diplomatiques.

Les États-Unis disposent d’une supériorité militaire incontestable sur le Venezuela. Dans les dernières semaines, Washington a renforcé sa présence dans la région avec le déploiement de la porte-avions Gerald Ford, embarquant plus de 75 avions et 5 000 soldats, ainsi que d’avions de combat F-35 et d’une sous-marin nucléaire. Les forces vénézuéliennes, elles, ont mobilisé près de 200 000 militaires, répartis entre armée de terre, forces aériennes et marines, pour se préparer à toute éventualité.

Au-delà des effectifs conventionnels, la presse évoque la possible implication de la Delta Force, unité d’élite des opérations spéciales, pour des missions d’arrestation ou de neutralisation ciblée. Cette option rappelle les opérations menées par les États-Unis dans d’autres régions du globe au cours des deux dernières décennies.

Parallèlement, Washington a multiplié les actions contre le trafic de drogue depuis le Venezuela. Au cours des deux derniers mois, des frappes contre des embarcations vénézuéliennes ont causé la mort d’au moins 76 personnes, selon les données officielles américaines. Ces actions sont présentées par la Maison-Blanche comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à limiter le flux de stupéfiants vers les États-Unis, tout en envoyant un signal clair au président Nicolas Maduro et à son entourage.

Les signaux envoyés par Trump et son administration restent cependant contradictoires. Alors que certains membres du Congrès tentaient de légiférer pour limiter la capacité du président à déclencher une guerre, la Maison-Blanche a tenté de rassurer certains législateurs sur le fait qu’aucune action militaire immédiate n’était prévue. Cette ambiguïté stratégique, selon des observateurs, fait partie de la méthode de Trump, qui cherche à maintenir la pression sur Caracas tout en conservant une marge de manœuvre maximale.

Pour Caracas, la situation reste critique. Maduro, qui se dit prêt à défendre son pays, doit composer avec la démonstration de force américaine et l’incertitude sur les intentions réelles de Washington. Les analystes internationaux soulignent que toute escalade pourrait avoir des conséquences régionales majeures, affectant la stabilité de l’Amérique latine et le marché énergétique mondial.

Dans ce contexte, l’avenir des relations entre les États-Unis et le Venezuela demeure suspendu à la décision prochaine de Trump, dans un climat de forte tension et d’incertitude stratégique.

Djamal Guettala 

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