À quoi joue Tunisair ? Le 30 juin 2025, un vol censé décoller à 21h00 de l’aéroport de Nice à destination de Tunis s’est transformé en calvaire pour des dizaines de passagers. Près de vingt-quatre heures de retard.

Une nuit entière passée sur des lits de camp déployés à la hâte, que les agents de sécurité viendront ramasser à 6h du matin. Une scène surréaliste dans un aéroport européen. Mais à bord de ce vol fantôme : aucun message clair, aucune prise en charge digne, aucune explication de la compagnie.

Ce 1er juillet, à 21h50, le vol n’avait toujours pas décollé. L’avion, parti en retard de Tunis, n’était même pas encore arrivé à Nice. Les passagers, exténués, continuaient d’attendre un hypothétique embarquement vers 23h00 ou minuit.

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Ce chaos n’est pas isolé. À Paris-Orly, ce même jour, une voyageuse publie sur les réseaux sociaux une photo du tableau d’affichage. Son vol Tunisair accuse dix heures de retard. Là aussi, silence. Là aussi, abandon.

Tunisair ne communique pas. Ne s’excuse pas. Ne réagit pas.

Pourtant, ce sont bien des familles, des enfants, des travailleurs, des personnes âgées, qui subissent cette désinvolture. Ce sont eux qui paient, parfois très cher, des billets pour être traités comme du fret. À chaque été, les mêmes scènes se répètent, avec leur lot de détresse et d’humiliation. Et toujours, le même mutisme de la compagnie.

Comment une entreprise nationale peut-elle à ce point ignorer ses obligations les plus fondamentales ? Où est la direction ? Où sont les autorités tunisiennes censées défendre les droits de leurs citoyens et de leurs ressortissants ?

Car c’est bien d’un mépris qu’il s’agit. D’un abandon. D’un effondrement.

Tunisair n’est plus seulement une compagnie en difficulté. Elle est devenue, pour beaucoup, le symbole d’un service public défaillant, où l’irresponsabilité est devenue système, et où l’humain n’a plus sa place.

Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas seulement un retard d’avion. C’est une relation de confiance brisée avec des voyageurs qui méritent mieux. C’est un lien entre un peuple et son ciel qui se fracture, vol après vol.

Djamal Guettala 

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