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Tunisie : Kaïs Saied emprisonne Ayachi Zammel candidat à la présidentielle

En Tunisie, le candidat à la présidentielle du 6 octobre, Ayachi Zammel, est à nouveau derrière les barreaux, depuis vendredi 6 septembre, pour « falsification de parrainages ».

Cet industriel, chef d’un petit parti libéral peu connu, avait déjà arrêté lundi pour les mêmes faits, avant d’être remis en liberté provisoire jeudi soir.

Sitôt libéré, la justice tunisienne a de nouveau placé en détention Ayachi Zammel. « Le tribunal de Jendouba (nord-ouest) a décidé d’émettre un mandat de dépôt » et de le placer en détention provisoire, en attente d’une « audience fixée au 11 septembre », pour « falsification de parrainages » a indiqué, vendredi 6 septembre, l’avocat d’Ayachi Zammet, Me Abdessatar Messaoudi.

Le candidat à la présidentielle avait été interpellé, lundi 2 septembre, puis remis en liberté provisoire, le jeudi 5 septembre. Cela en attente d’un procès dans une autre affaire de « falsifications de parrainages », par le tribunal de Manouba, dans la banlieue ouest de Tunis. Mais à peine relâché, il a aussitôt été interpellé, puis emmené vendredi par la garde nationale de Jendouba.

Une situation très confuse que dénonce Ahmed Benchemsi, porte-parole de Human Rights Watch pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, joint par RFI.

« C’est assez confus… Nous avons parlé à son avocat, il a donc été immédiatement réarrêté, après avoir été libéré, dans le cadre d’un procès pour « falsification de parrainages », mais il a été immédiatement réarrêté et réaccusé de « falsification de parrainages ». Alors se pose la question si c’est le même procès. Est-ce que ce sont des parrainages différents ? Est-ce c’est une affaire différente, dans une autre ville ? Est-ce que c’est la même affaire, mais dupliquée dans deux villes différentes ? Donc c’est très flou. Même son avocat n’est pas sûr. En tout cas, nous, on n’est pas sûr d’avoir compris. Ce qui est certain, c’est que tout cela « pue » les motivations politiques, si vous me pardonnez l’expression. C’est quand même un candidat en cours à une élection présidentielle qui va avoir lieu dans quelques semaines. »

« Donc, tout cela est très révélateur du climat absolument irrespirable qui a cours en Tunisie aujourd’hui et qui, en gros, consiste à dégager l’espace au président Saïd pour être réélu dans un climat qui est absolument antidémocratique », ajoute Ahmed Benchemsi, porte-parole de Human Rights Watch pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Ayachi Zammel est l’un des trois candidats retenus par l’autorité électorale tunisienne (ISIE) pour l’élection présidentielle, dont le président sortant Kaïs Saïed. Trois autres candidats qui avaient été réintégrés par le tribunal administratif ont finalement été exclus.

Rfi

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