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Tunisie : l’ex-candidat à la présidentielle, Safi Saïd, arrêté aux frontières avec l’Algérie

Les médias tunisiens ont rapporté ce mercredi que le militant politique tunisien, Safi Saïd et son accompagnateur, ont été arrêtés mardi soir, après avoir tenté de franchir illégalement les frontières algéro-tunisiennes pour se rendre en Algérie. 

Aujourd’hui, mercredi 21 août, le parquet près le tribunal de Kasserine a décidé de les placer en garde à vue en attendant leur jugement.

Les médias tunisiens qui ont rapporté l’information n’ont pas indiqué les raisons qui ont poussé Safi Saïd à tenter de quitter illégalement le territoire tunisien. 

Activiste politique connu pour son opposition au régime du président autocrate, Kaïs Saied, Safi Saïd avait décidé de se retirer, le 9 août dernier, de la course à la présidentielle prévue le 6 octobre prochain. Il avait estimé, notamment, que la concurrence n’était pas loyale, rapportent les mêmes sources médiatiques qui précisent que l’homme politique avait invoqué sur sa page Facebook de multiples restrictions imposées par l’instance indépendante de surveillance des élections qui rendaient impossible l’acceptation de sa candidature. 

« Cela ne m’a pas surpris, mais m’a plutôt mis à l’aise, car j’ai remarqué que les opportunités étaient inégales et que les barrières étaient très élevées », a-t-il, notamment,  estimé sur sa page Facebook 

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Des candidats emprisonnés avant la présidentielle

Un tribunal tunisien a décidé d’emprisonner cinq potentiels candidats aux présidentielles du 6 octobre, pour une durée de huit mois, a rapporté le média arabe paraissant à Londres, arabicpost.net qui précise que cette sentence est tombée immédiatement après que Kaïs Saied eut déclaré en marge du dépôt, le 5 août dernier, de son dossier de candidature, qu' »aucune restriction n’a été imposée à aucun des candidats à ces élections ». En l’espèce Kaïs Saied a vite appris à se moquer de son monde. Comme son voisin de l’ouest, Abdelmadjid Tebboune, il ne cesse d’annoncer le contraire de ce qu’il pratique.

« Le même jour, lundi 5 août, poursuit arabicpost, quatre candidats ont reçu des lettres du ministère de l’Intérieur les informant qu’il ne leur accorderait pas la « carte numéro 3 (casier judiciaire) », l’une des conditions pour l’acceptation du dossier de tout candidat à l’élection présidentielle.

Face à ces restrictions, « certains hommes politiques, dont certains prisonniers, ont insisté pour présenter leur candidature, dans l’attente d’une décision sur sa légalité par la Haute Commission électorale indépendante. » 

« Que se passera-t-il, lors des élections présidentielles tunisiennes ? », s’interroge le même média. 

Une course d’obstacles infranchissables

Et au site d’information arabe de poursuivre: « Les candidats souhaitant se présenter doivent recueillir 10 recommandations des membres de l’Assemblée des représentants du peuple, ou un montant similaire auprès du Conseil des régions, ou 40 recommandations des présidents des assemblées locales (régionales  ou municipales) ou 10 000 recommandations de citoyens, à travers 10 circonscriptions électorales, à condition que leur nombre ne soit pas inférieur à 500 électeurs dans chaque cercle ».

Si Kais Saied a pu recueillir facilement des dizaines de milliers de recommandations en provenance de diverses régions de la République, l’affaire n’a pas été simple pour le reste des candidats potentiels à la participation à l’élection présidentielle tunisienne.

Le chef de la Haute Instance indépendante pour les élections, Farouk Bouaskar, a indiqué, dimanche 4 août, que depuis le début de la période de candidature qui a débuté le 29 juillet, seuls 5 candidats ont déposé leur dossier de candidature à l’élection présidentielle, et un seul l’un d’entre eux possède un dossier complet.

Les dossiers reçus par la Commission concernent Fathi Al-Karimi, un journalier isolé et agent de sécurité de 59 ans, le professeur d’économie Laila Al-Hamami, l’homme d’affaires Yousry Suleiman et le chef du Parti destourien libre Abeer Moussa, ainsi que le dossier de Kais Saied.

Par ailleurs, comme l’a déclaré Hala Ben Youssef, vice-présidente du parti tunisien Ettakatakat : « Aujourd’hui, plus de 70 candidats ont retiré le formulaire de recommandation. Seulement 5 % sont des personnalités politiques appartenant à des familles politiques connues, et le reste est du folklore caricatural.»

Samia Naït Iqbal

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