Les pays de la oumma ont-ils enfin compris que la religion constitue une inertie monumentale à tout projet de modernisation de leurs sociétés ?
Après l’Arabie Saoudite, c’est au tour de la Tunisie de donner un nouvel exemple, et pas des moindres, de réforme de sa constitution en envisageant la suppression de l’article qui stipule « Islam religion d’État » pour le remplacer par une formule plus sobre qui reconnaît l’appartenance de la Tunisie à une Oumma (nation) dont la religion est l’islam !?
Kaes Saïed explique que la « Oumma et l’État sont deux choses différentes ».
Jeu de mots du style Moussa Hadj, Hadj Moussa ou réelle volonté d’en finir avec ces articles qui sclérosent la totalité des pays qui se reconnaissent dans cette oumma cacophonique ? Toujours est-il que ce petit pas de nos voisins revêt une importance non négligeable. D’autant que les islamistes sont aux aguets pour tenter de gripper la machine!
Quoiqu’on dise, telle suppression a le mérite d’être une première dans le monde arabe.
Par ailleurs, le plus de ce projet de constitution est qu’il sera soumis à un référendum populaire dès ce 25 juillet ! Nous verrons alors si la majorité des Tunisiens consent à ce petit pas en avant, en plus de nous donner une idée de l’influence des parties islamistes qui se montrent déjà récalcitrants, comme d’habitude !
En tout état de cause, force est de constater que de nombreux pays de cette oumma à laquelle notre pays est rattaché de force s’engagent dans des réformes qui attèlent un tant soit peu leurs peuples au 21e siècle !
Pendant ce temps, en Algérie, il n’échappe à personne que le remplacement du français par l’anglais au pied levé est une façon de renforcer l’arabe et d’enterrer définitivement nos ultimes illusions, car cela faisant, les enseignants n’étant pas formés pour telle tâche titanesque se tourneront tous vers l’Arabe pour faire semblant d’occuper nos petits chérubins pendant les heures de cours qui seront imparties à l’anglais !
Reste à savoir si au lycée Alexandre Dumas de Hydra, il sera appliqué les mêmes réformes pour les enfants de la nomenklatura !?
Sous Bouteflika l’Algérie était au bord du précipice, Tebboune et Chanegriha lui font faire un grand pas en avant !
Kacem Madani