25 avril 2024
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Tunisie : suppression de l’ »islam religion d’État » ?

la religion dans les écoles

Les pays de la oumma ont-ils enfin compris que la religion constitue une inertie monumentale à tout projet de modernisation de leurs sociétés ?

Après l’Arabie Saoudite, c’est au tour de la Tunisie de donner un nouvel exemple, et pas des moindres, de réforme de sa constitution en envisageant la suppression de l’article qui stipule « Islam religion d’État » pour le remplacer par une formule plus sobre qui reconnaît l’appartenance de la Tunisie à une Oumma (nation) dont la religion est l’islam !?

Kaes Saïed explique que la « Oumma et l’État sont deux choses différentes ».

Jeu de mots du style Moussa Hadj, Hadj Moussa ou réelle volonté d’en finir avec ces articles qui sclérosent la totalité des pays qui se reconnaissent dans cette oumma cacophonique ? Toujours est-il que ce petit pas de nos voisins revêt une importance non négligeable. D’autant que les islamistes sont aux aguets pour tenter de gripper la machine!

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Quoiqu’on dise, telle suppression a le mérite d’être une première dans le monde arabe.

Par ailleurs, le plus de ce projet de constitution est qu’il sera soumis à un référendum populaire dès ce 25 juillet !  Nous verrons alors si la majorité des Tunisiens consent à ce petit pas en avant, en plus de nous donner une idée de l’influence des parties islamistes qui se montrent déjà récalcitrants, comme d’habitude !

En tout état de cause, force est de constater que de nombreux pays de cette oumma à laquelle notre pays est rattaché de force s’engagent dans des réformes qui attèlent un tant soit peu leurs peuples au 21e siècle !

Pendant ce temps, en Algérie, il n’échappe à personne que le remplacement du français par l’anglais au pied levé est une façon de renforcer l’arabe et d’enterrer définitivement nos ultimes illusions, car cela faisant, les enseignants n’étant pas formés pour telle tâche titanesque se tourneront tous vers l’Arabe pour faire semblant d’occuper nos petits chérubins pendant les heures de cours qui seront imparties à l’anglais !

Reste à savoir si au lycée Alexandre Dumas de Hydra, il sera appliqué les mêmes réformes pour les enfants de la nomenklatura !?

Sous Bouteflika l’Algérie était au bord du précipice, Tebboune et Chanegriha lui font faire un grand pas en avant !

Kacem Madani

11 Commentaires

  1. L’islam est une religion donc une spiritualité.En 1922 Attaturk a pris la décision radicale de mettre fin au khalifat et d’instaurer on Etat laïc:la République de Turquie.Un siècle plus tard le frère musulman Redouane tente de remettre en cause cet acquit.Pourtant cette Turquie a fait des pas de géant dans le sens de la modernité grâce à la laïcité instaurée par Attaturc.Ca tourne en rond mais la Turquie se modernise et avance avec ou sans Redouane l’islamiste.Quand à la Tunisie il est heureux de constater que l’héritage de cet autre grand homme qu’est Bourguiba est pris en charge par le peuple tunisien malgré les Ghenouchis et consorts.

    • « Les enseignants ne sont pas formés », ce n’est pas la compétence et la disponibilité d’enseignants compétents – admettons qu’ils recrutent les meilleurs profs d’Angleterre et d’Amerique ou que ceux-ci par élan, viennent diffuser leur langue dans ce pays stérilisé – qui rendrait ce croche-pied pertinent et de bonne politique.
      On sait que la guerre entre francophones et arabophones (si on peut parler de « phone » dans le cas de l’arabe de la naphtaline) est une guerre de positions, de clans.
      Il ne s’agit pas ici de prendre partie mais, sur cette question, qu’on le veuille ou non, la documentation concernant le fonctionnement du pays (technique, administrative, sociologique, historique, …) est faite en français. Pas en arabe-perroquet, pas en turc, pas en anglais.
      Ce n’est pas pour rien que leurs enfants sont scolarisés aux lycées français ou en France.
      Se couper totalement de la latinité, c’est aussi une trahison de nos racines libyco-latine. Certes les gens ont intériorisé ce mensonge de l’islem qui nous a libéré des romains, c’est à dire d’une partie de nous memes, il n’est pas pour autant trop tard pour dire que les musulmans, en arrivant, ont détruit un pays commerçant, une agriculture performante, une civilisation de cités prospères et une berberite renaissante sans rien apporter en échange.

  2. Je ne crois pas qu’on puisse se débarrasser de la religion, ce n’est pas exactement ce que je sous-entendais. Mais je pense que si le président Tunisien veut débarrasser l’Etat de la pesanteur de la religion , c’est déjà un pas.

    J’ai souvent écrit qu’on ne changera pas le rapport à la religion en essayant de les réformer mais par le droit , en changeant les lois.

    Le problème des religions monothéistes ou autres ce n’est pas les textes en soi car la majorité de leurs adeptes ne les connaissent que peu ou pas. D’ailleurs on ne le leur demande pas plus pour que le bigot lambda ne s’interroge pas et pour que le pouvoir religieux n’échappe pas aux mains d’une minorité comme tous les pouvoirs. Tous ce qu’on demande aux peuples , avec le célèbre Pascal, c’est de se mettre à genoux et de prier, qu’il aient la foi ou pas.

    E c’est là tout le problème . Les religions ne sont pas une spiritualité pure. Le pléonasme est voulu pour signifier que l’esprit est une abstraction et c’est du rapport à cette abstraction qu’il s’agit.

    Or, dans tous les pays la religion n’est pas une spiritualité, mais un rituel, une pratique , par lesquels les gens ont un rapport à l’idée qu’ils se font de Dieu.

    Ce n’est pas l’idée qu’il se font de Dieu qu’il faut changer, ce serait très difficile, sinon les deux matérialismes qui ont bouleversé l’histoire : le communisme et le capitalisme l’auraient fait, mais le rapport à cette idée, ou à la religion.

    Ce qui se passe en Tunisie ,si cela est vrai , n’est pas rien, car c’est peut-être d’une désincarnation de la religion en l »Etat qu’il s’agirait. Ce n’est pas encore l’idéal car l’idéal serait une religion sans pratique : une spiritualité pure comme je l’ai écrit plus haut.

    Ce n »est pas seulement l’Etat qu’il faut prémunir contre la religion mais la société, pour parvenir à cette spiritualité pure. Une religion dans la tête des individus. Une sorte de religion pour soi. Une conscience individuelle de Dieu, pour ceux qui y croient.

    • Azul a Dda Hend,

      Comme disait Céline: , le peuple ne demande pas à comprendre mais a croire.

      Alors en deux mot trois mouvements tout est dis, un mélange entre la loi et la foi sans raison.

      Bien à vous tous

  3. M. Madani a raison son approche sur l’introduction de l’anglais dans les écoles algériennes n’a qu’un seul but : enfoncer d’avantage l’Algérie dans un Panarabisme débridé, dépassé, à l’aune du monde monderne et de la modernité. Le Président Tusinien partant de son idée, donne un coup formidable dans ce nid guêpe islamiste qui en fait ne produit aucun miel de vie, mais plutôt le venin de la mort, de destruction, de déséspérance et de retour au moyen âge. D’ailleurs de tunisiens comme tout aussi de nombreux algériens ne se reconnaissent absolument pas dans l’arabité que l’on a bien voulu leur estampiller sur le front jusqu’à nous faire oublier d’où nous venons et qui nous sommes faisant de nous des analphabètes trlingues (pardon M.Madani) que même la fabrication d’un reoulement à bille nous échappe dans une RADP où la république est devenue l’idéal et le pouvoir l’appêtit insatiable. Rien à dire et ils avaient raison : ils ont dit chez nous on n’a pas de pétrole mais on a des idées. Chez les arabes c’est plutôt l’inverse. N’oubliez pas mes chers amis : c’est l’islam qui a arabisé l’Algérie et toute l’Afrique du Nord jusqu’à faire croire que c’est l’islam qui constitue le socle de notre nation oubliant bien sûr sa plurialité millénaire et son histoire d’une richesse absolue ce dont les arabes se sont empressés à vouloir effacer coûte que coûte. Nul doute que si la Tunisie y parvient a effacer ce dogme machaivélique de leur consitution, il fera très certainement tâche d’huile chez les pays voisins et notamment Algérie-Maroc.

  4. « Les enseignants ne sont pas formés », ce n’est pas la compétence et la disponibilité d’enseignants compétents – admettons qu’ils recrutent les meilleurs profs d’Angleterre et d’Amerique ou que ceux-ci par élan, viennent diffuser leur langue dans ce pays stérilisé – qui rendrait ce croche-pied pertinent et de bonne politique.
    On sait que la guerre entre francophones et arabophones (si on peut parler de « phone » dans le cas de l’arabe de la naphtaline) est une guerre de positions, de clans.
    Il ne s’agit pas ici de prendre partie mais, sur cette question, qu’on le veuille ou non, la documentation concernant le fonctionnement du pays (technique, administrative, sociologique, historique, …) est faite en français. Pas en arabe-perroquet, pas en turc, pas en anglais.
    Ce n’est pas pour rien que leurs enfants sont scolarisés aux lycées français ou en France.
    Se couper totalement de la latinité, c’est aussi une trahison de nos racines libyco-latine. Certes les gens ont intériorisé ce mensonge de l’islem qui nous a libéré des romains, c’est à dire d’une partie de nous memes, il n’est pas pour autant trop tard pour dire que les musulmans, en arrivant, ont détruit un pays commerçant, une agriculture performante, une civilisation de cités prospères et une berberite renaissante sans rien apporter en échange.

  5. le président tunisien est un dictateur! chaque jour sous de fallacieux prétextes il réduit les libertés, il ne faut pas se laisser abuser!

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