22 novembre 2024
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Ukraine : avancée russe coûteuse à Bakhmout

Guerre en Ukraine

En Ukraine, les combats se sont encore intensifié dans le Donbass, alors que les responsables militaires ukrainiens déclarent s’attendre à de nouvelles attaques terrestres, à l’approche de la date anniversaire de l’invasion russe en Ukraine.

Lundi, l’étau s’est encore resserré autour de la ville de Bakhmout, où les forces russes tentent de grappiller du terrain. Mais elles seraient à l’inverse en train d’essuyer des pertes effroyables un peu plus au sud, à Vouhledar.

Lundi, l’exécutif ukrainien a fait part d’une « situation compliquée », dans le nord de l’agglomération de Bakhmout, où les forces russes continuent leur stratégie de grignotage, afin de prendre le contrôle des routes qui relient la ville au reste du Donbass.

Les Russes revendiquent la prise de la localité de Krasna Hora, et mettent la pression sur celle de Paraskoviïvka, un des principaux échangeurs routiers de la région.

Maison par maison et combats de rues

À l’est de Bakhmout, les Ukrainiens continuent de se défendre bec et ongles dans la banlieue pavillonnaire, maison par maison, alors que l’armée ukrainienne a décidé d’interdire l’accès de la ville aux personnes non militaires.

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La situation est également très tendue plus au nord, entre Kreminna et Svatove, dans la région de Louhansk. Mais c’est de Vouhledar, plus au sud, que proviennent des images saisissantes.

Ce secteur du front fait l’objet d’un assaut russe massif. Depuis environ trois semaines, des vues de drones de l’armée ukrainienne montrent cette localité minière proche de Donetsk, 15000 habitants avant l’invasion, quasi intégralement détruite.

Bilan russe effroyable

Selon l’Institut d’étude de la guerre, un groupe d’étude américain réputé, les abords de la ville ont été engagés de front par la 155e brigade d’infanterie de marine russe, qui a perdu des dizaines de chars.

Selon Kiev et les Occidentaux, les pertes de l’armée russe s’élèvent autour de Vouhledar à plusieurs centaines d’hommes par jour, peut-être le bilan quotidien le plus effroyable depuis le début de la guerre.

Les autorités ukrainiennes lancent une grande campagne de recrutement de volontaires

Dans le hall d’un bâtiment administratif, derrière des tables couvertes de dépliants appelant à s’engager au sein d’unités de combat, une militaire de la garde nationale en treillis renseigne un jeune homme venu s’inscrire. Les volontaires doivent bien comprendre ce qui les attend, souligne cet autre recruteur. « Personne ne cache qu’il s’agit de bataillons d’assaut. C’est clairement indiqué dans les dépliants publicitaires et dans les messages à la radio et la télévision. Ce sont des unités qui devront libérer le pays. Pour mener une offensive, il nous faut bien sûr de nouvelles forces pour prendre l’avantage sur l’ennemi ».

À la télévision, à la radio, des publicités appellent les jeunes gens à rejoindre ces brigades d’assaut au sein d’unités de la garde nationale, des gardes-frontières ou de la police. En une semaine de campagne, quelque 17 000 personnes ont fait acte de candidature, selon la porte-parole de la police, Mariana Reva, dans une interview à la télévision ukrainienne.

Ces nouvelles recrues bénéficieront d’un bon salaire et d’avantage sociaux comparables à ceux de l’armée comme la possibilité de bénéficier d’un logement, de soins dans les institutions médicales d’État ou d’étudier dans les universités départementales.

Mikhailo Bileha, 30 ans, est venu s’inscrire pour une autre raison. « J’ai passé 8 mois sous occupation russe, près de Kherson et le monde russe ne m’a pas vraiment plu. Mes deux frères sont dans l’armée, l’un est artilleur, l’autre est dans la défense antiaérienne en première ligne », explique-t-il.

Pour faire partie des brigades d’assaut, les candidats doivent passer des tests psychologiques et un examen médical. Mikhailo, privé d’un rein, redoute d’être recalé. Il cherchera alors à prêter main forte au vaste réseau des volontaires civils.

RFI

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