AccueilMondeUn commandant du Jihad islamique tué par Israël à Tulkarem

Un commandant du Jihad islamique tué par Israël à Tulkarem

Dans la matinée jeudi, le Jihad islamique a confirmé la mort de son « commandant » Mohammed Jaber, dit Abou Choujaa, « avec plusieurs des frères de sa brigade » dans le camp de réfugiés de Nour Shams à Tulkarem.

L’armée israélienne a indiqué avoir tué ce jeudi plusieurs combattants palestiniens retranchés dans une mosquée, au deuxième jour d’une « opération antiterroriste » dans le nord de la Cisjordanie occupée, en marge de la guerre dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste Hamas. 

Le Jihad islamique a annoncé ensuite la mort de son « commandant » Mohammed Jaber, dit Abou Choujaa, dans le camp de réfugiés de Nour Shams à Tulkarem.

« Abou Choujaa commandant de la brigade de Tulkarem des brigades al-Qods », la branche armée du Jihad islamique, mouvement islamiste très implanté dans les camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie, « est mort avec plusieurs des frères de sa brigade après un combat héroïque contre les soldats de l’occupation » israélienne, affirme le communiqué du groupe rapporté par l’Agence France presse. 

Selon le Jihad islamique, il avait par le passé « échappé à des tentatives d’assassinat et d’arrestation » de la part des troupes israéliennes qui ont multiplié ces derniers mois les raids dans les camps et les villes palestiniennes des zones autonomes.

L’armée israélienne accuse notamment Abou Choujaa d’avoir été « impliqué dans plusieurs attaques terroristes » et d’avoir « ordonné une fusillade en juin qui avait tué un civil israélien » à Qalqiliya, une ville palestinienne du nord de la Cisjordanie où, selon la loi israélienne, les Israéliens ont interdiction de se rendre. 

Le commandant palestinien a été tué dans le camp de réfugiés de Nour Shams où plus de 13.000 Palestiniens s’entassent sur un cinquième de kilomètre carré. Un camp ouvert en 1952 pour accueillir des Palestiniens ayant fui ou ayant été forcés de fuir les villages des environs de Haïfa, sur la côte, à la création d’Israël quatre ans plus tôt. 

Selon l’ONU qui le gère, il est l’un des 19 camps de la Cisjordanie les plus touchés par les problèmes sanitaires. Sa proximité avec un canal d’évacuation des eaux usées l’expose régulièrement à des inondations qui multiplient les risques d’épidémie.

Plus tôt ce jeudi matin, l’armée israélienne a indiqué avoir tué cinq combattants palestiniens retranchés dans une mosquée, ce qui porte à au moins 18 le nombre de morts depuis mercredi.

Une violence qui a suscité l’inquiétude de l’ONU, qui a mis en garde contre le risque «d’aggraver une situation déjà catastrophique » dans le territoire palestinien. 

Selon toujours l’ONU, 650 Palestiniens ont été tués par l’armée et les colons israéliens depuis le 7 octobre en Cisjordanie, là où il n’y a ni Hamas, ni l’argument raciste des « boucliers humains ». Seulement l’occupation coloniale et ses innombrables crimes.

Avec Rfi

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