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Un député RN sur les migrants : « Qu’ils retournent en Afrique »

Assemblée nationale

Scandale raciste à l’Assemblée nationale française : La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a dû mettre fin à la séance de questions au gouvernement jeudi, après une interpellation raciste dans l’hémicycle qui a provoqué l’indignation des députés.

Lors d’une intervention du député LFI Carlos Martens Bilongo sur le « drame de l’immigration clandestine », Grégoire de Fournas, un parlementaire Rassemblement national de Marine Le Pen, a lancé dans l’hémicycle « qu’ils retournent en Afrique » ou «qu’il retourne en Afrique».

Après quelques minutes de confusion, la présidente de l’Assemblée a mis fin à la séance « compte tenu de la gravité des faits » et de « l’émotion légitime » dans l’hémicycle. Des élus de gauche et de la majorité ont attribué l’interpellation au député RN Grégoire de Fournas.

Marine Le Pen est monté au créneau pour défendre Grégoire de Fournas. La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée a tenté de justifier jeudi 3 novembre sur Twitter les propos racistes du député RN.

Pour elle, ce dernier parlait « des migrants transportés en bateaux par les ONG » et non du député LFI Carlos Martens Bilongo, noir et d’origine congolaise, lorsqu’il a lancé « Qu’ils retournent en Afrique ! » en pleine séance. « La polémique créée par nos adversaires politiques est grossière et ne trompera pas les Français », a-t-elle écrit sur le réseau social. Plus tôt, le groupe RN avait réagi dans un communiqué en dénonçant une « manipulation dégueulasse » de La France insoumise.

Le député La France insoumise, Carlos Martens Bilongo, a été « renvoyé à sa couleur de peau » en pleine Assemblée nationale. « Aujourd’hui, on m’a renvoyé à ma couleur de peau. Je suis né en France, je suis député français, a ensuite réagi le député LFI Carlos Martens Bilongo auprès des jounalistes, entouré des parlementaires de gauche. On voit la vraie face du Rassemblement national. C’est honteux. » Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a demandé « une exclusion de plusieurs mois » de l’Assemblée nationale à l’encontre de Grégoire de Fournas, une demande de sanction appuyée par la Nupes dans un communiqué.

Avec agences

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