23 novembre 2024
spot_img
AccueilPolitique Un écran de fumée nommé Alliance présidentielle

 Un écran de fumée nommé Alliance présidentielle

DECRYPTAGE

 Un écran de fumée nommé Alliance présidentielle

Les quatre chefs de partis de l’Alliance présidentielle, Amar Ghoul, Amara Benyounes, Mouad Bouchareb et Ahmed Ouyahia, redoublent d’efforts et multiplient les initiatives, donnant l’impression qu’il y a une intense activité politique dans le pays, alors que la grande décision, secret de polichinelle, sera prise par d’autres, loin des feux de la rampe.

La grande décision n’étant pas encore prise. Le quatuor continuera donc à palabrer et à gesticuler, mais pas pour longtemps, les concepteurs de présidents, appelés aussi décideurs, ne devant pas tarder à trancher. Mettre Amar Ghoul et Amara Benyounes au devant de la scène, comme s’ils étaient des acteurs politiques de premier plans, c’est assurément prendre les Algériens pour ce qu’ils ne sont pas.

Le scénario en préparation est trop important pour être confier à une Alliance présidentielle créée de toutes pièces. Non, cela se passera sûrement comme en 1979, ou presque.

En 1979, alors que tous les yeux étaient braqués sur le congrès extraordinaire du FLN où devait être annoncé le nom du candidat unique à l’élection présidentielle, les décideurs étaient en conclave à l’ENITA, dans la banlieue d’Alger. Et c’est lors de ce conclave que Chadli Bendjedid a été désigné candidat.

Entre 1979 et 2019, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les mentalités ont changé, cependant.

- Advertisement -

En 1979, il y avait Kasdi Merbah, le puissant patron de la SM, qui avait posé les conditions de candidature : être le militaire le plus ancien dans le grade le plus élevé.

D’aucuns trouveront peut-être à redire sur cette manière de faire pour le moins forte, mais en 1979 « le troupeau avait au moins un berger », comme dirait le proverbe.

Aujourd’hui, on ne sait même pas qui fait quoi dans le sérail. La preuve, des têtes tombent, d’autres émergent du lot, sans que personne ne sache qui en est responsable.

Plus grave encore, à quelques encablures de la convocation du corps électoral, personne ne sait encore de quoi sera faite l’élection présidentielle d’avril 2019. A vouloir faire trop durer le suspense, Abdelaziz Bouteflika a tout simplement tué le suspense.

Du coup et sans le vouloir, l’Alliance présidentielle créée pour faire diversion est en train de tourner l’Algérie en dérision.   

Auteur
Ahcène Bettahar    

 




LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

ARTICLES SIMILAIRES

Les plus lus

Les derniers articles

Commentaires récents