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Un sénateur appelle Tebboune à intervenir au Mali

Tebboune

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Le sénateur du tiers présidentiel, l’Amnokal du Tassili N’ajjer, Bakri Ghouma Ben Brahim (fils aîné de l’ex-l’Amnokal, et ancien moudjahid, Brahim Ghouma), a condamné en des termes durs l’attaque aux drones perpétrée, dimanche dernier, par l’armée malienne et  qui a causé la mort de huit cadres dirigeants du  front de libération de l’Azawad (FLA).

Ce mouvement qui lutte pour l’indépendance de l’Azawad venait d’être créé par cinq mouvement rebelles touaregs. Parmi les victimes de cette attaque malienne il y a Fahad Ag Almahmoud, qui venait d’apposer sa signature sur le document portant fusion des différentes factions rebelles de cette région du Nord Mali.

Le dignitaire touarègue et sénateur algérien du tiers présidentiel a appelé le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune à intervenir d’urgence pour mettre fin à ce qu’il a qualifié de « guerre d’extermination » dans le nord du Mali.

« Nous appelons le Président Tebboune, et,  à travers lui, la communauté internationale,  à intervenir d’urgence pour trouver une solution dans cette région et arrêter la guerre d’extermination avant que les choses ne se détériorent » a déclaré le sénateur Ghouma qui a qualifié l’assassinat des huit dirigeants du FLA qui s’est produit à Tinzaouatine, à la proximité immédiate de la frontière algérienne dans le nord de l’État malien de « l’assassinat le plus lâche ».

« L’incident a laissé dans nos cœurs une grande tristesse suite à la disparition des huit personnes chères à notre nation, et à cette occasion, nous présentons nos condoléances ainsi qu’à toutes les tribus touaregs », dira  l’Amnokal du Tassili Najer qui rappellera le pacifisme mais aussi le sacrifice et la résistance de la communauté touarègue, notamment contre le colonialisme français. 

Faisant référence à l’opération menée par l’armée malienne, le sénateur Ghouma estime que ces « attaques répétées font craindre le pire sur la situation humanitaire dans la région  et risquent d’engendrer  plus de détérioration et de conduire à des conséquences indésirables, à un moment où la communauté internationale attend des mesures pour mettre fin au conflit et revenir à la table des négociations ».

 Il appellera dans ce sens, les dirigeants de la junte malienne à réhabiliter les accords signés à Alger en 2015 entre les rebelles azawadis et l’État malien. 

Samia Naït Iqbal

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