AccueilPolitiqueUne "présidentielle" sur fond de répression de l'opposition 

Une « présidentielle » sur fond de répression de l’opposition 

Alors que le raout électoral arrive au terme de sa 2e semaine, la machine policière et judiciaire est enclenchée contre les opposants à la mascarade présidentielle du 7 septembre.

L’expression est interdite pour tout Algérien. Seuls Tebboune et ses deux lièvres ont les grâces des médias publics et « privé » et autorisé à vitupérer leur propagande devant une société souvrainement indifférente à cette mascarade.

Comme le montre chaque jour la réalité de ce qui se passe en Algérie, cette élection qui n’en est pas une est inopportun dans un contexte de fermeture des champs de l’expression politique et médiatique et de restrictions imposées aux libertés publiques. 

Les mesures judiciaires ciblant,  présentement, aux époux Ghares, tous deux dirigeants du MDS dont les activités sont gelées par décision de justice, ainsi le militant politique Karim Tabbou sinscrivent dans la logique répressive des autorités qui n’entendent tolérer aucune voix qui viendrait perturber l’unanimisme qui entoure un processus électoral qui aboutira à la réélection inéluctable d’Abdelmadjid Tebboune à un deuxième mandat présidentiel. 

Les époux Ghares sous contrôle judiciaire 

Arrêté, mardi dernier, devant son domicile, Fathi Ghares coordinateur du MDS, a été placé en détention et a fait, depuis, l’objet d’une enquête pour suspicion d’entrave à l’élection présidentielle. Il a été placé en garde à vue au commissariat central d’Alger, en attendant sa présentation devant le procureur près le tribunal de Baïnem (Alger).

Après leur audition, ce jeudi 29 août, par le procureur de la république près ladite juridiction, les époux Ghares ont été présentés devant le juge d’instruction.

Ce dernier a ordonné, le même jour, de les  placer sous contrôle judiciaire. Ils sont tenus par des obligations de signature une fois tous les 15 jours du registre de contrôle judiciaire et de s’abstenir à publier sur les réseaux sociaux, a indiqué la Cnld dans un post publié l’après-midi de ce jeudi, sur sa page Facebook. Presque le même régime répressif que Karim Tabbou.  

L’homme politique Fethi Ghares est  poursuivi pour les accusations suivantes : « Offense au président de la République, publication de fausses informations de nature à porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public, propagation du discours de la haine et de discrimination». Des accusations qui ne s’entendent que les régimes autoritaires. 

Quant à son épouse, Messaouda Cheballah, elle est poursuivie pour complicité dans le cadre des trois chefs d’inculpation, selon toujours la même source.

De son côté, le militant politique Karim Tabbou est sous le coup de mesures judiciaires visant à l’empêcher de s’exprimer en toute liberté. Elle est belle la démocratie versus Abdelmadjid Tebboune. 

La chambre d’accusation près la cour de Tipaza qui a examiné l’appel introduit par la défense contre les nouvelles restrictions de contrôle judiciaire imposées à Karim Tabbou, a décidé de reporter sa décision  au 11 septembre 2024.

Affaire Karim Tabbou : report de lexamen de l’appel introduit par la défense 

La chambre d’accusation près la cour de Tipasa examinera,  le 28 août, du report de l’appel introduit par les avocats de l’opposant, Karim Tabbou, qui a fait l’objet de durcissement de ses obligations de contrôle judiciaire. Des obligations qui lui ont été notifiées, le 19 août dernier, par le juge d’instruction près le tribunal de Koléa, alors qu’il s’est rendu le jour même, comme chaque lundi, à la caserne de la DGSI de Dely Brahim pour signer sur le registre de contrôle judiciaire.

Karim Tabbou a refusé devant le juge d’instruction près du tribunal de Koléa, wilaya de Tipaza, de signer le durcissement des obligations de contrôle judiciaire décidé à son encontre 

Les nouvelles conditions lui interdisent « de publier des commentaires politiques sur les réseaux sociaux, de participer aux débats politiques, télévisés où autres, de se livrer à des activités politiques, de se réunir et de quitter le périmètre de sa daïra de résidence ». Autrement dit, il est assigné à résidence doublé d’une interdiction de toute expression politique.

Me Ali Fellah estime qu’il y a violation des droits de Karim Tabbou ainsi que des lois et conventions internationales ratifiées par l’Algérie relatives aux libertés et aux droits civiques et politiques, rapporte la Cnld. C’est peu dire qu’une chape de plomb écrase la société.

Samia Naït Iqbal

1 COMMENTAIRE

  1. de fil en aiguille… la houkouma violent ses propres Lois qui elles-meme(Lois) ne sont pas en conformite’ avec les TRAITE’s SIGNE’s par la houkouma de la jamahiria al-khorotia al Kalwachia de boukhnouna. Mi vous persistez a appeler ca un payis !!!
    Il faut un autre hirak avec un seul sign porte’ par tout le monde: « on veut un Payis ! » pour ceux qui sont branche’ cote’ Orient ils peuvent ecrire « nahnu nouridou al-bayissatou ». Pas de discrimination, faut pas oublier les kabishes « Navgha tha Bayitt ! » -Comme dirait Fellag « je la veux tout de suite, elle tombe d’en-haut ou d’en-bas ! »

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