24 novembre 2024
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Violences contre les femmes : une torture qui ne dit pas son nom

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Violences contre les femmes : une torture qui ne dit pas son nom

Aujourd’hui, c’est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Pour que ça ne soit pas une simple halte à ce qu’endurent les femmes- et pour certaines c’est au quotidien- comme atteinte à l’intégrité physique et morale, toute société, qui se veut saine ou qui tente de l’être, doit regarder ce phénomène comme un acte de torture.

La violence est certes immanente à toute société et personne n’est prêt de croire à sa disparation totale, mais ce dont il s’agit, concernant la femme, c’est la violence résultant de l’esprit de domination. La femme ne subit seulement pas la violence parce qu’il y a des déséquilibrés mentaux, parce que certains hommes sont portés par un instinct de violence mais aussi, pour ne pas dire surtout,parce qu’elle est dans un statut intériorisé.

C’est fondamentalement parce que la femme souffre d’un problème de reconnaissance dans son humanité qu’elle devient une victime potentielle.

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Partout dans le monde-à Paris comme à New Delhi, à Doha comme à Alger- des exactions sont exercées sur les femmes (violences physiques, harcèlement moral et sexuel, assujettissement..) mais ce qui diffère c’est d’abord le regard de la société à l’égard de ce phénomène et par la suite de sa prise en charge. Une femme battue, et qui tente en forçant sur le maquillage pour dissimuler un bleu sur un œil ou les marques des doigts sur la joue, n’est pas vue de la même manière dans une société qui respecte les droits de l’Homme et celle qui les bafoue.

Si à Oslo, à une femme battue on marque une forme d’empathie, par contre à Tizi-Ouzou, si certains feignent de rien voir, beaucoup, malheureusement, se prêtent au jeu d’imaginer les raisons pour trouver les justifications, odieuses dans la majorité des cas.

C’est, pour faire le parallèle avec l’idée de justice, la primauté de la présomption de culpabilité sur la présomption d’innocence.
Il faut espérer, et tout faire, pour que ces questions fassent irruption dans les débats qui vont surgir à l’occasion de la transition démocratique qui s’imposera comme modalité de changement en Algérie.

Si la condition de la femme n’évolue pas dans ce mouvement historique, nous aurions alors fait les choses à moitié et hypothéqué l’avenir pour avoir tourné le dos à la modernité sociale.

 

Auteur
Hemmu At Wemdin

 




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