Une semaine après le spectaculaire cambriolage du musée du Louvre, l’enquête se poursuit avec d’importants moyens mobilisés. Deux suspects dont l’un tenait de rejoindre Alger ont été interpellés samedi. Deux autres personnes sont toujours recherchées pour ce casse spectaculaire.
Plus de 100 enquêteurs sur le terrain
« Depuis dimanche, plus d’une centaine d’enquêteurs travaillent jour et nuit », a indiqué Fabrice Gardon, patron de la police judiciaire de Paris, dans les colonnes du Monde. La brigade de répression du banditisme (BRB) dirige les opérations, appuyée par plusieurs autres services spécialisés. « Dans ce genre d’affaires, tout se joue dans les premières heures. Il faut frapper fort dès le départ », souligne le responsable policier.
Deux interpellations samedi soir
Deux hommes ont été arrêtés samedi soir, a confirmé la procureure de Paris, Laure Beccuau. L’un d’eux a été interpellé à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle alors qu’il tentait d’embarquer pour Alger, selon des informations de France Inter, confirmant Paris Match. Les arrestations ont été réalisées par la Brigade de répression du banditisme (BRB) avec le soutien de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI). L’un des suspects a été interpellé dans la soirée à l’aéroport francilien de Roissy, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion vers un autre pays, confirme le parquet de Paris. Il aurait été en partance vers l’Algérie, selon plusieurs médias.
Leur identification a été rendue possible grâce à des traces ADN retrouvées sur les lieux du vol, ont appris France Télévisions de sources proches du dossier.

Deux autres suspects toujours recherchés
Selon les enquêteurs, quatre individus ont pris part au casse commis le 19 octobre. Deux malfaiteurs se seraient introduits dans la galerie d’Apollon à l’aide d’une nacelle, tandis que deux complices assuraient leur fuite à bord de scooters.
Un butin estimé à 88 millions d’euros
Le préjudice a été évalué à près de 88 millions d’euros par la conservatrice du musée. Huit joyaux de la Couronne de France ont été dérobés, dont le diadème de l’impératrice Eugénie — serti de près de 2 000 diamants — ainsi que le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense.
Laure Beccuau a parlé d’un montant « spectaculaire », tout en précisant qu’il ne reflétait pas la valeur historique des pièces volées.
Pas de commissariat au Louvre, tranche le ministre de l’Intérieur
À la suite du cambriolage, la présidente-directrice du Louvre a proposé l’installation d’un commissariat au sein du musée. Une idée rejetée par le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, dans La Tribune. « J’y suis opposé. Si on commence par le Louvre, on devra en mettre partout », a-t-il déclaré, rappelant que le commissariat actuel se situe « à proximité immédiate » du site.
Rabah Aït Abache/agences

