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Wagner recrute dans les prisons pour le front ukrainien

Mercenaires Wagner

Les détenus âgés de 22 à 50 ans se voient offrir leur liberté s’ils combattent en Ukraine, mais la mort s’ils s’enfuient. Le Kremlin a pourtant nié en début de semaine qu’il y avait des prisonniers envoyés pour combattre.

La vidéo est devenue virale. Elle montre un homme identifié comme étant Evgueni Prigojine, le chef du groupe Wagner, tenir ce discours à des prisonniers habillés en noir : « Venez vous battre en Ukraine et vous serez récompensé par votre liberté – si vous arrivez à rentrer vivant ». Il propose aux prisonniers russes de combattre dans un conflit qu’il qualifie de bien plus difficile que la guerre menée par la Russie en Tchétchénie et en Afghanistan.

Wagner, l’armée secrète de Poutine

« J’ai deux fois et demie plus de munitions qu’à Stalingrad. Le premier péché, c’est déserter. Personne ne tombe. Personne ne bat en retraite. Personne ne se constitue prisonnier, poursuit l’homme. Lors de votre entraînement, on vous parlera de deux grenades que vous devrez avoir sur vous lorsque vous vous rendez. Personne ne retourne en prison. Vous passez six mois sur le front et vous rentrez chez vous, graciés. Ceux qui veulent rester le peuvent. Ceux qui changent d’avis le premier jour, on les considère déserteurs et on les exécute ».

Les hommes ont cinq minutes pour faire leur choix. S’ils acceptent un déploiement, les prisonniers doivent s’engager à ne pas consommer de drogues ou d’alcool. Et il leur est interdit de piller et d’avoir des « contacts sexuels avec les femmes, la flore, la faune ou les hommes locaux ».

Les mercenaires de Wagner ont déjà été liés à un massacre à Boutcha, où des centaines de civils ont été retrouvés exécutés. Un rapport récent les a accusés de crimes de guerre en Afrique où ils ont été déployés pour combattre les insurrections au Mali et en République centrafricaine où ils sévissent en maîtres des lieux.

Avec RFI

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