Les détenus d’opinion, Wissem Sefouane et Mohand Saïd Attaf, ont été condamnés aujourd’hui 08 mai 2023, par le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida, wilaya d’Alger, respectivement à 3 ans de prison ferme et à 7 ans de prison ferme. Terrible verdict.
Wissem Sefouane est condamnée pour ses opinions, ses rêves et ses espoirs. Il est manifeste que les Algériennes et les Algériens n’ont plus le droit de rêver et d’espérer une Algérie meilleure, fière et altière.
La condamnation de cette jeune militante est une énième décision qui annihile complètement les ressorts d’une véritable république. Aucune illusion à cultiver sous Tebboune and co. En effet, il n’y a pas de pouvoir démocratique sans droits des citoyens. En l’espèce, il faut malheureusement croire qu’on en est très loin.
Le tribunal criminel de Dar El Beida a encore sévi ce dimanche. Trois ans de prison contre la jeune Wissem Sefouane qui croupit en taule depuis presque 17 mois. Et un verdict de sept ans est prononcé contre le jeune Mohand Saïd Attaf.
Affligeants verdicts de la « nouvelle Algérie ». Le parquet avait requis 15 ans de prison pour chacun des détenus. Une folie ! Le juge n’a pas tremblé. Ni craint de condamner d’une main de fer deux jeunes pour leurs opinions. Wissem Sifouane, âgée de 24 ans, est détenue à la prison de Saïd Abid (Bouira).
Elle a été placée en garde à vue à la brigade de gendarmerie nationale de Bechloul depuis son arrestation mercredi 12 janvier 2022 avec perquisition au domicile familial par des éléments de la gendarmerie nationale.
Puis elle a été placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Bouira, lundi 17 janvier 2022. Autant dire une éternité.
Il y a lieu de rappeler qu’il a été procédé à la fin d’octobre 2022 au transfert de la détenue d’opinion, Wissem Sefouane, de la prison de Bouira vers celle de Koléa, wilaya de Tipaza.
La chambre d’accusation près de la cour d’Alger (Ruisseau) avait statué, le 07 décembre 2022, concernant le dossier de la détenue d’opinion, Wissem Sifouane, et décidé de le renvoyer devant le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida, wilaya d’Alger.
La plaidoirie dans le dossier de la détenue d’opinion, Wissem Sifouane, devant la chambre d’accusation près de la cour d’Alger (Ruisseau), a eu lieu mercredi 30 décembre 2022.
La justice vindicative contre la jeunesse continue de sévir et de prononcer des jugements arbitraires qui vont rester comme une sombre tache dans l’histoire du mandat de Tebboune mais aussi dans celle de la justice.
Près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Une cinquantaine sont condamnés à mort. Jamais depuis l’indépendance, le pays n’a connu autant de condamnations. Même le putsch de juin 1965 et la tentative de coup d’Etat menée par Tahar Z’biri en 1967 n’ont pas connu une justice aussi expéditive et impitoyable.
A la lumière de ces procès iniques, faut-il attendre quelque sursaut d’un système judiciaire qui a renoncé à son indépendance ? Assurément non. Ces braves juges et procureurs raconteront sans doute à leurs petits-enfants qu’ils ont participé à sauver l’Algérie de « jeunes criminels » qui voulaient changer le système en place !
Yacine K.