Selon un article du New York Times daté du 9 août 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté fermement la proposition de Donald Trump visant à inclure dans un accord de paix avec la Russie un « échange de territoires », ce qui reviendrait à céder des terres à Moscou.
« Les Ukrainiens ne donneront pas leur terre à l’occupant », a-t-il déclaré dans une allocution vidéo depuis Kyiv, soulignant qu’« aucune décision ne peut être prise sans l’Ukraine ».
Le journal new-yorkais rapporte que cette prise de position frontale risque d’irriter l’ancien président américain, qui fait de la conclusion d’un accord de paix l’un de ses objectifs majeurs, même au prix de concessions territoriales. Trump a annoncé qu’il rencontrerait Vladimir Poutine le 15 août en Alaska pour discuter de ce scénario, évoquant des « échanges de territoires au bénéfice des deux parties ».
Le New York Times cite un sondage du Kyiv International Institute of Sociology : plus des trois quarts des Ukrainiens s’opposent à toute cession de territoires sous contrôle de Kyiv, même si une minorité croissante (38 % aujourd’hui contre 10 % il y a deux ans) envisage cette option face à l’usure de la guerre. Pour de nombreux Ukrainiens, abandonner des régions comme le Donbass ne serait pas la paix, mais un simple répit avant une nouvelle attaque russe.
L’article rappelle aussi que la Constitution ukrainienne garantit l’intégrité et l’inviolabilité du territoire, et que Zelensky insiste sur un cessez-le-feu préalable avant toute discussion, là où Moscou exige d’entrer directement dans des négociations sans suspension des combats. Pour le président ukrainien, il s’agit d’obtenir « une paix réelle et durable — une paix qui ne s’effondre pas au gré des désirs de Moscou ».
Djamal Guettala