7 mai 2024
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21 février à Paris : « Le peuple ira jusqu’au bout »

DISSIDENCE

21 février à Paris : « Le peuple ira jusqu’au bout »

Ils étaient plusieurs milliers d’Algériennes et d’Algériens dimanche à Paris à la veille du deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak.

Les manifestants, remontés par les errements du régime appellent à la libération de tous les prisonniers d’opinion et réclament un « changement radical » du système. « Le peuple ira jusqu’au bout », clamaient les manifestants, selon des propos rapportés par l’AFP.

« Stop la répression », « ni oubli, ni renoncement, la révolution vaincra », « système dégage, souveraineté du peuple sur toutes les institutions et les ressources », pouvait-on lire sur de larges banderoles blanches fixées entre les arbres de la place de la République.

Ce rassemblement devait initialement être une marche allant de République à Nation mais le parcours a été interdit par le préfet de police en raison de « risques sérieux de troubles à l’ordre public » et de la proximité avec le consulat d’Algérie.

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« On est présents ici pour dire qu’on n’est pas près de s’arrêter, on continue le combat », explique Hakim Taibi, un militant membre d’un intercollectif d’associations mobilisé depuis deux ans en France. « On ne va pas abandonner maintenant, nous n’avons plus le choix, il ne s’agit pas de changer un régime, il s’agit de sauver un pays parce que ce régime là va conduire le pays à la faillite ».

Drapeau algérien sur les épaules et masque anti-Covid aux couleurs de l’Algérie sur la bouche et le nez, Imen, 28 ans, souhaite le départ de la « bande de mafieux » qui, à ses yeux, dirigent l’Algérie.

« On manifeste contre le système qui malgré les élections de l’année passée n’a pas vraiment changé », abonde à ses côtés une de ses amies Narmine, étudiante de 30 ans. « On montre notre soutien à nos frères et à nos soeurs en Algérie qui ont du mal à manifester en ce moment parce que l’Etat profite de la situation actuelle, de l’épidémie de coronavirus, pour bloquer les manifestations ».

Les dernières libérations d’une trentaine de détenus d’opinion n’ont pas convaincu nombre de manifestants. « C’est une mesurette visant à faire échouer les manifestations du 22 février », estime Nabile. « Le régime n’a pas changé son logiciel, il continue de bricoler des solutions pour durer et nous berner, nous on veut un changement global dans la gouvernance », abonde Ali.

Un autre ajoute : « Nous voulons la libération de toute l’Algérie, pas seulement de quelques détenus arbitrairement jetés en prison ».

A moins de 24h de la date anniversaire, ce rassemblement donnera le la aux marches prévues lundi à Alger, une capitale déjà verrouillée par les services de sécurité. 

Auteur
L. M.

 




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