26 novembre 2024
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42ème  vendredi : le dernier avant la fin de la première manche

DISSIDENCE CITOYENNE

42ème  vendredi : le dernier avant la fin de la première manche

C’est sous un soleil  radieux que les marcheurs abordent le denier virage avant la fin de cette première étape. Ils arrivent nombreux, sans discontinuer sur un circuit allégé en présence policière. Les forces de l’ordre se font discrètes et le nombre de véhicules de police diminué. 

Les uns comme les autres tiennent à sauvegarder le caractère pacifique, bon enfant, qui a marqué cette protesta et terminer ce premier cycle de revendications comme il a commencé : dans la bonne humeur.

Les marcheurs répètent leurs tubes sans se lasser : les enfants d’Amirouche, assassino, ya Ali Amar bladi fi danger, gouloulhoum, pouvoir assassin, les généraux à la poubelle. 

 Ils crient 12/12 la Yadjouz i.e.le 12/12 ce n’est pas permis et pas d’élections avec les gangs. Ils refusent de se rendre aux urnes et sortent un carton rouge signifiant au pouvoir leur sanction : ils ne voteront pas.

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Le procès, présenté par les relais du système comme étant être celui du siècle, n’a pas suscité de commentaires et ne semble pas préoccuper les marcheurs outre mesure. Les manifestants occupent la rue depuis plus de 10 mois. Parvenus en moins de deux mois à destituer l’ancien président, ils réalisent aujourd’hui que le fameux yetnahaw ga3 i.e. qu’on les enlève n’est pas chose aisée. Le changement de système, comme exigé par les marcheurs n’a pas eu lieu malgré ces 10 mois de contestation. 

Les hommes de Bouteflika, coffrés pour les plus célèbres d’entre eux, sont en phase de céder la place à d’autres figures moins connues mais probablement piochés dans la même réserve contaminée et expirée.Ils seront nommés par un président, lui même, désigné par ce même système. Comme on dit chez nous moussa el Hadj, el Hadj moussa, kif kif, du pareil au même. Les marcheurs, jeunes et moins jeunes l’ont bien assimilé. Ils savent que le combat est loin d’être terminé et ils jurent qu’ils ne l’interrompront pas. Ils scandent grève générale hâta yes9out ennidam i.e grève générale jusqu’à l’effondrement du système. 

Les tenants de la décision s’échinent à « faire passer » le scrutin du 12 décembre et une grande partie des algériens, dans la rue, jure qu’elle n’ira pas voter, qu’elle ne cessera pas la revendication et qu’elle ne reconnaît pas la légitimité de ce scrutin.

Si les élections se tiennent, qu’elles sont validées malgré le très très faible taux réel de participation qui se profile à l’horizon, et q’un président est désigné il se trouvera inévitablement confronté à ces millions de marcheurs qui ne feront pas marche arrière comme ils disent. 

Les marcheurs ont sonné ce vendredi la fin de la première manche : le combat continue pour une Algérie meilleure, celle de l’espoir.

Auteur
Djalal Larabi

 




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