Le 60e anniversaire de l’indépendance a été célébré en grande pompe par les autorités. Défilé militaire, galas, expositions et journées d’étude ont été organisés dans les différentes régions du pays. Selon les chiffres officiels, un budget de plus de 5,8 milliards de dinars (près de 38 millions d’euros) a été dégagé pour la préparation et l’organisation de cet événement.
Le 1er juillet, un gala populaire intitulé «Une histoire glorieuse, une ère nouvelle» a été organisé au Stade du 5-juillet-1962 par la wilaya d’Alger. Une rencontre marquée par la présence du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, du wali d’Alger, d’Ahmed Mabed, des élus du Parlement ainsi que de nombreux hauts cadres de l’État. L’événement, qui a rassemblé plusieurs troupes musicales et un public nombreux, a été élaboré avec la participation de la garde républicaine, de la protection civile, des scouts musulmans algériens et de l’Établissement arts et culture de la wilaya d’Alger.
Des chants patriotiques, des danses traditionnelles et folkloriques des différentes régions du pays, des représentations de cavalerie et de fantasia ainsi qu’une fanfare de l’Établissement des arts et la culture de la capitale figurent parmi les attractions proposées aux familles venues célébrer le 60e anniversaire de l’indépendance du pays.
De son côté, le ministère des Moudjahidines a organisé une manifestation intitulée «Ala Fachahedou» («Soyez témoins»), qui retrace l’histoire millénaire de l’Algérie sur plusieurs périodes.
Grandes parades militaires
Pour commémorer le 60e anniversaire de son indépendance, l’Algérie a renoué avec les grandes parades militaires. La capitale, qui n’a pas connu un tel événement depuis trente-trois ans, termine les préparatifs organisés par l’Armée populaire nationale (ANP) dans domaines aérien, terrestre et maritime.
Sous la supervision d’Abdelmadjid Tebboune, de nombreuses armes de défense sont présentées, comme le système de défense antiaérienne S300PMU2, les missiles balistiques Iskander-E, les véhicules blindés de soutien logistique Terminator, les sous-marins Kilo – surnommés «trous noirs» – ainsi que divers avions et hélicoptères militaires.
«La parade militaire est porteuse de deux messages. Le premier consiste à établir une cohésion autour de l’armée nationale, l’autre à démontrer les capacités de l’ANP dans la défense de notre territoire. C’est une question qui relève de la souveraineté nationale, si chère à notre peuple», nous confie Malika, non sans fierté.
Le défilé, qui a lieu sur la route nationale 11, qui jouxte la Grande Mosquée d’Alger et le front de mer de la capitale, a été retransmis en direct sur toutes les chaînes algériennes.
La question mémorielle
Soixante ans après l’indépendance, la question mémorielle est plus que jamais d’actualité. Lors de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, le président Abdelmadjid Tebboune avait déclaré que la responsabilité de l’État algérien envers son capital historique représentait l’un des fondements qui forgent l’identité algérienne. Il avait ajouté qu’il était impératif de traiter le dossier mémoriel «en toute probité et avec objectivité».
Dans un contexte de crise politique, doublée de la situation lamentable des libertés démocratiques, la question mémorielle reste l’instrument rentier du système en place.
Préoccupée essentiellement par la vie quotidienne et la chape de plomb qui écrase toute expression libre, les citoyens n’en ont cure des discours revanchards des tenants du régime. A preuve ? Le nombre d’Algériens qui souhaitent s’exiler n’a jamais été aussi important depuis l’indépendance. Et la France reste la première destination des Algériens.
L.M./AFP
De la quincaillerie pour faire peur a la population et aux voisins.
Dans une guerre moderne, elle s’evaporeras en une jounee juste comme l’armee de Sadam Hussein .