25 avril 2024
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8 mars : le référendum de dégagement du système Bouteflika

DISSIDENCE CITOYENNE

8 mars : le référendum de dégagement du système Bouteflika

Ils sont venus, ils sont tous là même ceux du sud de l’Algérie elle va mourir la première république….. pour paraphraser le célèbre Charles Aznavour. Oui, une véritable marée humaine à Alger, Oran, Annaba, Constantine, Ghardaïa, El oued, Tamanrasset, Tizi Ouzou, Skikda, Sétif, Bordj, Souk Ahras, Tizi-Ouzou … Huge ! en anglais ; énorme, grandiose en français.

De mémoire nationale on ne se rappelle pas d’un tel phénomène. La dernière fois que les Algériens étaient dans une telle symbiose électorale c’était un certain 1er juillet 1962 lors du référendum d’autodétermination  à l’issue duquel le oui l’emporta à 99,72%.

Le vendredi 8 mars, jour férié, fête de la femme, la société civile a organisé le sien. Elle a innové en introduisant un référendum d’un nouveau genre, d’avant-garde, à questions référendaires multiples.

La première « voulez-vous oui ou non un cinquième mandat pour Bouteflika ? » et la seconde  « voulez-vous la continuité du système actuel ? ». Ils l’ont fait ensemble et sans l’aide de personne. Le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions, pacifiquement. Ils n’ont pas attendu l’annonce les résultats « tard dans la soirée ». Ils étaient visibles à l’œil nu. Il n’aura pas fallu dépouiller, compter, consolider, annoncer.

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Les Algériens ont fait l’économie de cette pénible tâche administrative à l’Etat et au contribuable. Si l’on se mettait à estimer le nombre de voix dans la rue on s’apercevrait qu’il dépasse largement le nombre de votes exprimés aux législatives de 2017. Il était de 6.4 millions sur un nombre de votants de 8.2 millions et de 23.2 millions d’inscrits.

Si le comptage des foules reste une opération très technique on peut, sans avoir trop peur de se tromper, évaluer le nombre de personnes présentes lors des marches du 8 Mars à 10 millions au minimum. Dans les grandes villes : Alger, Oran, Constantine, Annaba, Sétif, Bejaia, Tizi Ouzou, Bordj, au moins 7 millions, 3 millions à travers les 40 wilayas qui restent et l’émigration. Le nombre de votes exprimés a atteint un nombre record. Oui Monsieur Jean-Yves le Drian (Ministre français des Affaires étrangères) le processus électoral s’est déroulé le vendredi 8 Mars d’une manière transparente et le peuple algérien souverain s’est exprimé seul, lui seul, librement. Aux deux questions référendaires il a répondu non à l’unanimité. Voudriez-vous bien en prendre acte Monsieur le Ministre ?

Maintenant que les résultats du scrutin populaire semblent être acceptés en Algérie et par les pays  étrangers amis et partenaires que faut-il faire ?

Car si ce référendum éclaire les Algériens sur ce qu’ils ne veulent pas ils restent plus ou moins mal renseignés sur ce qu’ils désirent réellement. Comme dit Confucius : « Ce qu’on sait, savoir qu’on le sait ; ce qu’on ne sait pas, savoir qu’on ne le sait pas : c’est savoir véritablement. »

Tous ces manifestants qui sont descendus dans la rue ont choisi de rejeter ce cinquième mandat et ce système : ça ils le savent. Ce qu’ils ne savent pas en revanche c’est comment aborder le futur. Comment choisiront-ils de vivre ? Quelle place veulent-ils occuper dans leur pays, dans le Maghreb, le bassin méditerranéen et plus généralement dans le monde.

Les Algériens doivent répondre à toutes ces questions occultées en 1962 pour des raisons historiques et politiques et aller de l’avant.

Auteur
Djalal Larabi

 




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