La détenue politique Kamira Naït Sid est libre, elle a acquitté, ce dimanche 1er septembre, la prison de Koléa après avoir purgé la totalité de sa peine de 3 ans de prison ferme.
La libération de cette militante de la cause identitaire qui était aussi vice-présidente du Congrès mondial amazigh (CMA) est un grand soulagement pour toutes les personnes qui l’ont soutenue, surtout sa famille, notamment sa mère très âgée et malade qui guettaient, dans la matinée de la journée de ce dimanche, sa sortie, devant la maison d’arrêt de Koléa où elle était incarcérée depuis le 1er septembre 2021.
Son arrestation eut lieu en pleine tourmente des incendies qui ont ravagé la Kabylie en août 2012 et qui ont causé la mort d’une centaine de personnes. Dans cet enfer qui ravageait une grande partie de la Kabylie, Kamira Nait Sid était arrêtée dans des conditions rocambolesques, selon des témoignages. Elle a été « cueillie » de nuit, au niveau de son domicile, sis à Draa Ben-Khedda, 10 kilomètres à la périphérie ouest de Tizi-Ouzou, par les services de sécurité pour être conduite vers une destination inconnue.
Accompagnée de ses avocats, elle sera présentée, le matin du 1er septembre 2021, devant le procureur de la République, puis devant juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger qui retiendra à son encontre pas moins de huit chefs d’inculpation dont « atteinte à l’unité nationale et à la sécurité de l’Etat, appartenance à une organisation terroriste ». Il lui a été, en outre, reproché d’avoir « reçu des fonds de l’étranger à des fins de propagande politique», de « discours haineux et de discrimination », d’« utilisation de la technologie pour diffuser de fausses informations » et de « complot ». Des accusations qui tombent sous le coup de l’article 87 bis du code pénal qui prévoit des peines allant de 10 ans d’emprisonnement à la perpétuité et à la peine de mort.
Après un mandat de dépôt décidé par le juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed d’Alger, et son placement en détention à la prison de Koléa, elle sera jugée en décembre 2022, Kamira Naït Sid sera condamnée à 3 ans de prison ferme et 100.000 dinars d’amende.
Tous les appels à la clémence pour raison de santé ont été rejetés par la justice. Comme à leurs habitudes, nos juges ne tremblent pas à pratiquer l’arbitraire le plus insoutenable pour plaire à leurs supérieurs.
C’est ainsi que le 4 juillet 2023, la cour d’appel d’Alger a confirmé la condamnation à trois ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 100.000 dinars contre de la militante Kamira Nait Sid.
Les nombreuses interventions des organisations internationales de défense des droits de l’homme n’ont pas abouti à son élargissement, prolongeant ainsi la durée de sa détention que beaucoup considéraient comme une mesure arbitraire et de caractere répressif pour délit d’opinion.
Le cas de Kamira Naït Sid est emblématique de cet arbitraire qui ronge l’Algérie. Le régime a fait payer très cher le combat de Kamira pour l’identité amazighe. C’est cette dimencsion qui est attaquée à travers l’emprisonnement des militants amazighs et l’interdiction de porter le drapeau amazigh. L’oeuvre de la badissia novembria actionnée par le sinistre général Gaïd Salah a de beaux jours devant elle.
Près de 200 prisonniers d’opinion croupissent toujours dans les différentes prisons algériennes. Et l’Etat de droit est baffoué dans ses fondements.
Samia Naït Iqbal
ENFIN ! Honneur à Kamira et sa famille. Le régime algérien aura à rendre des comptes !
J’espere que cette detention vous informe et confirme que cette saloperie de Nations Unies n’est que du Khorti. Elle n’a fait que de la Documentation sur l’hitoire et les conditions des societe’s Amazighes livre’es a un genocide culturel assimilationiste… DE l’ANTROPOLOGIE ! pour ecrire des livres et les vendre? Non. Pour ces pseudo organisations dites internationales… gaspillage d’argent et pour legitimer les massacres des Peuples. Tiens, pas besoin d’explication… le cas des enfants Palestinien est UNE DEMONTRATION PARFAITE ! Les vilages de l’AAzawad, le Bengladesh, et tant d’autres places…
C’est toute la Naivete’ des Kabyles qui s’expose.
Azul, a Kamira!
Repose-toi, d’abord. Reprends des forces. Digère ces trois années qui t’ont fait vieillir de 20 ans (ça se voit, du premier coup d’oeil)… Ne rumine pas ta haine. Sois zen, comme tu l’as toujours été. Panse tes blessures, entourée de tes proches. Reprends à vivre. Retrouve tes repaires… Ce que tu as vécu est déroutant, déstabilisant et briserait tout autre personne que toi.
Ce dimanche 1 septembre 2024 est jour de fête!
Azul, seg wul.
C’est une bonne nouvelle. Mais, les traces demeurent d’autant que tout cela est assorti de mises en garde qu’on appelle aussi musellement.
quelle honte d’emprisonner une flemme qui défend une cause juste: la liberté et l’identité Amazigh pendant que les grands
criminels et voyous sont à l’labrit de toutes sortes, chère Kamira très heureux de te voir parmi nous et reposes toi bien avec
ta très chère maman .
Une femme d’honneur, taqvaylith comme il y’en a pas beaucoup , madame Kamira vous êtes une source d’inspiration .
Mes respects.
Tilelli iwarraw tlelli.
Massa Kamira bon retour chez toi entourée de ta famille et de ta venerable mère Na Nouara . Tu merites un repos de combattante pour le moment . Les restrictions que les assassins de la liberté t’ont sans doute imposées dans ton activisme identitaire , sont à mettre de coté pour l’instant . Juste reposes toi . L’espoir est devant nous . L’Amazighité et la Kabylie sont plus nobles et plus hautes que les mesquineries et la repression aveugles . . Ta detention dans les geôles du régime sont à ajouter à ton cv de grande combattante pour l’dentité et la culture amazighes . merci pour ton courage .
Tanmirt im, Femme-Courage!