2 février 2025
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Algérie-Israël : les ambiguïtés diplomatiques d’Ahmed Attaf

Les précisions apportées par le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf concernant l’attitude que va adopter l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU où Israël siège également en tant que membre non permanent, illustre de façon claire les ambiguïtés de la diplomatie algérienne. Alors, nos représentants vont-ils qualifier Israël d’ »entité sioniste » comme ils le font à longueur d’ondes et de communiqués ?

L’Algérie a fait de sa dénonciation d’Israël l’alpha et l’oméga de sa politique étrangère. Au point où ses délégations  boycottent les prises de parole des représentants israéliens lors des assemblées générales de l’ONU ou dans d’autres réunions internationales ou les Israéliens sont invités. N’a-t-on pas vu des sportifs algériens refuser d’affronter des Israéliens ? Alors…

L’Algérie, qui aura à présider le Conseil de sécurité durant une année, se retrouvé désormais devant un dilemme psychologiquement et moralement intenable : que  fera Ahmed Attaf ou Bendjama, le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU lorsque l’un ou l’autre aura à distribuer la parole et, à l’occasion, la donner au représentant israélien qui siège, comme l’Algérie, au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent ?

Le représentant algérien se fera-t-il un point d’honneur, comme cela arrive habituellement, de quitter son pupitre de président de séance pour boycotter la prise de parole du représentant de l’État hébreu ? Plus prosaïquement, verra-t-on Ahmed Attraf ou Amar Bendjama se  hasarder à qualifier Danny Danon de représentant de l’entité sioniste ? Affaire à suivre.

Pour autant qu’elle peut être cocasse et inconfortable, la situation ne comporte pas moins des risques sur le plan diplomatique. En tous cas, sur le plan symbolique.

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En effet, rester en place, et, éventuellement,  croiser le fer avec le délégué israélien, surtout lorsqu’il s’agira de débattre de la Palestine signifie une reconnaissance implicite (du moins sur le plan protocolaire et symbolique) de l’État d’Israël. 

A la presse qui lui a soumis cette lancinante  interrogation (la reconnaissance implicite (symbolique) de l’État d’Israël),  le ministre algérien des Affaires étrangères a eu une réponse qui mérite d’être  décryptée par les spécialistes en relations internationales. 

Il a indiqué que l’Algérie assumera pleinement ses responsabilités de présidente du Conseil de sécurité sans se départir de sa position officielle concernant la question palestinienne ni sur « l’entité sioniste » en elle-même.

« C’est vrai qu’il reste à l’Algérie sa position nationale, et parallèlement, elle a des responsabilités vis-à-vis du Conseil dont elle préside les travaux. Elle doit respecter ses usages, ses traditions et ses dispositions », a clarifié Ahmed Attaf dans une déclaration accordée à la chaîne publique AL24 News. Ainsi donc le langage qu’on sert aux Algériens ne sera pas le même que celui qui sera tenu au Conseil de sécurité !

Rappelant les fondamentaux de la diplomatie concernant les reconnaissances entre pays, Ahmed Attaf donnera une explication qui se veut comme un démenti aux informations colportées dans certains cercles sur la reconnaissance de l’Algérie d’Israël.

« Dans les relations internationales, il n’y a pas ce qui est appelé une reconnaissance implicite. Dans les relations internationales, la reconnaissance entre les États est toujours officielle, transparente et conformément à des dispositions et des restrictions claires », a, ainsi, répliqué le chef de la diplomatie algérienne.

Samia Naït Iqbal

13 Commentaires

  1. Ce ministre FLN accumule 3 mandat :
    1) ministre des affaires étrangères
    2) ministre des affaires africains
    3) ministre de la communauté algérienne a l’étranger.
    Combien touche t il pour ces 3 missions ?

  2. Mara yessusef umdan ar igenni
    Ased ughalen issusfen-is ar w-udem.

    La reconnaissance d’Israël est faite depuis belles lurettes dans les coulisses.

    Il n y a que les  » nationalistes  » aveugles de l’arabo-islamisme qui font semblant de ne pas êtres au courant : de ne pas le savoir.

    Il n’est pas donné à n’importe qui d’avoir une  » solide diplomatie  ».

    Illa nnif n ugensi.
    Illa win n umnar’ ar verra.

    Pauvre peuple : Ah’lil d Alh’if. Lamentable.

  3. « L’Algérie, qui aura à présider le Conseil de sécurité durant une année (…) ». Correction: Il s’agit d’une présidence tournante d’un mois uniquement. En 2025 l’Algérie assumera la présidence en janvier suivie par la Chine (février), le Danemark (mars), la France (avril), … la Slovénie (décembre).

  4. Un jour, ils iront se prosterner devant les Israéliens.
    Comme ils l’ont toujours fait devant la France et les occidentaux. Quant on a pas de colonne vertébrale et que l’ont a que la parlotte pour chauffer la gandoura des tubes digestifs ambulants, cela passera crème.

    • Mais ces meme gens nous diront que « c’étaient les autres qui étaient contre toute normalisation ».
      On a vu la meme issaba s’accuser mutuellement comme si on ne savait pas qu’ils sont tous les memes.
      Qui n’a pas idolatré Bouteflika parmi cette issaba ? Apparemment c’est au siecle dernier que Bouteflika a existé.
      Quand noir devient blanc et blanc devient noir et la vérité devient mensonge et mensonge devient vérité.
      Quand le voleur crie « au voleur » – C’est tout cela leur chanson depuis des lustres.
      Quand ils accusent de hizb franca, ils achetent un hotel en cote d’azur.
      Souvenez vous de Saidani par exemple !
      Il embrasse le drapeau, il accuse de hizb franca pendan qu’il achete des appartement chez franca.
      Et cerise sur le gateau: Aujourd’hui il vit au Maroc – Hahhahhahahhhahha – Trop d’idiots qui croient au pere Noel.

  5. C’est vraiment un repair traitres au sang versé par leurs ancêtre… tout juste bon à lécher les bottes de leurs anciens maîtres pour des miettes. Ce n’est pas le matin d’Algerie mais plutôt la sombre nuit des aigris…

    • Les lecheurs de bottes sont vous memes:
      1/ Vous lechez les bottes des vrais arabes, vos ancine maitres mais qui vous rejettent et qui vous méprisent.
      2/ Vous lechez les bottes des militaires qui vous considerent comme leurs escalves acquis.
      Le reste vous pouvez philosopher sur TOUT ce qui vous chante: De la main de l’étranger au hizb franca au makgzen.
      Le disque est rayé.

  6. Vivement une Ambassade de Tel Aviv à Alger. Après tout, Israël avait reconnu l’Algérie bien avant pays de la oumma. Plus arabe que les vrais arabes, c’était la politique islamiste arabiste de boumediene, qui massacrera les valeureux démocrates de Kabylie, parce qu’ils avaient osé lui dire qu’il était illégitime, suite à son coup d’État. Au nom de la Oumma, les oulémas avaient soutenu ce massacre. Depuis, le pays marche sur sa tête.
    Ceci dit, Israël sait que les faux amis lui couteront cher, mais cela est une autre affaire.
    Moralité, un bon compromis serait une Ambassade à Alger après la solution à deux États, en paix. Ceci nous libérera l’État de cette emprise mortifère de la oumma. Le bien ferait trouver le propre compte à tous les peuples.

    • La Palestine n’existe pas, on parle soit d’Israël, soit de la Jordanie, le premier créer par les juifs Européen notamment Autrichien et le deuxième (la royaume Jordanien) par les Anglais.

      • Conventionnellement, on est obligé de passer par cette phase. Dans les faits, cela donnerait main-libres aux israéliens de devenir les leaders économiques dans la région, ce qui redéfinira l’identité aussi.

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