Farid Alilat est une figure clé du journalisme algérien. Sa carrière a pris son envol au quotidien Liberté, l’un des piliers de la presse indépendante en Algérie. En tant que directeur de ce journal, il a incarné le combat pour une information de qualité et impartiale. Son expérience comme rédacteur en chef de Liberté lui a permis de poser les fondations de son expertise journalistique, en couvrant des sujets d’actualité sensibles et d’importance cruciale.
Avec son projet Dernières Nouvelles d’Algérie (DNA), Farid Alilat a tenté de révolutionner l’accès à l’information en ligne. Malgré son succès initial, ce média innovant n’a pas pu survivre au manque de ressources financières, démontrant les défis persistants auxquels la presse numérique est confrontée.
Depuis 2004, Farid Alilat collabore avec le magazine Jeune Afrique, un média influent qui couvre les actualités politiques, économiques et culturelles du continent africain. Grâce à son expertise, il apporte un éclairage précis et perspicace sur les dynamiques complexes de l’Algérie et de l’Afrique du Nord. Ses articles sont connus pour leur profondeur d’analyse.
Farid Alilat est aussi un écrivain accompli, dont les livres sont une symbiose entre enquête rigoureuse et art de la narration, ses ouvrages marquants sont : « Bouteflika, l’histoire secrète » (2020), paru chez les Éditions du Rocher, une enquête magistrale sur les coulisses du régime de Bouteflika. Il dévoile les stratégies politiques, les alliances et les jeux de pouvoir qui ont marqué ses vingt ans de règne. Le livre se distingue par son accessibilité et sa capacité à dévoiler des facettes souvent méconnues de l’histoire contemporaine algérienne.
« Idir, Un Kabyle du monde » (2022), paru chez le même éditeur : une biographie qui explore la vie et la carrière d’Idir, artiste emblématique dont l’influence musicale transcende les frontières. En racontant l’histoire d’Idir, Farid Alilat nous offre une immersion dans la culture kabyle et l’impact mondial de la chanson A Vava Inouva, reprise dans plusieurs langues.
« Un crime d’État » (2025), paru chez les éditions Plon : son enquête sur l’assassinat de Krim Belkacem plonge dans les méandres de l’histoire politique algérienne, en levant le voile sur un mystère qui hante encore l’Algérie. Grâce à des recherches minutieuses et des archives inédites, Farid offre une perspective unique sur cet événement tragique.
Le style d’écriture de Farid Alilat est à la fois sobre et captivant, accessible tout en étant riche en détails. Ses ouvrages ne se contentent pas de raconter des faits ; ils invitent le lecteur à comprendre les enjeux sociopolitiques en profondeur. Il est parvenu à établir une véritable connexion avec ses lecteurs, mêlant passion pour la vérité et finesse narrative.
Farid Alilat reste une figure respectée et incontournable, tant pour son engagement envers une presse libre que pour sa capacité à ouvrir des fenêtres sur les réalités complexes de l’Algérie.
Le livre Un crime d’État, avec une préface de Kamel Daoud, est donc une enquête captivante qui dévoile les mystères entourant l’assassinat de Krim Belkacem, figure historique du FLN et signataire des accords d’Évian. Cet événement tragique s’est déroulé le 20 octobre 1970, dans une chambre de l’Intercontinental de Francfort, où Krim Belkacem a été retrouvé mort, assassiné deux jours auparavant.
Farid Alilat, journaliste expérimenté, retrace dans ce livre les circonstances de cet assassinat, en explorant les réseaux complexes et les intrigues politiques qui ont conduit à cet acte. Grâce à des documents exclusifs provenant des archives allemandes et des témoignages familiaux, l’auteur offre une perspective inédite sur les relations entre l’Algérie et la France à cette époque, ainsi que sur le rôle de Boumédiène dans cette affaire.
Ce livre, paru le 13 mars 2025, publié par les éditions Plon compte 280 pages. Il est décrit comme un récit haletant, mêlant histoire et thriller politique, qui éclaire un moment clé des relations franco-algériennes.
Le livre Un crime d’État de Farid Alilat est donc une enquête rigoureuse qui lève le voile sur les mécanismes complexes derrière l’assassinat de Krim Belkacem, une figure emblématique de la lutte pour l’indépendance algérienne. En s’appuyant sur des archives allemandes rares et des témoignages familiaux, Alilat dresse un portrait détaillé des tensions politiques et des rivalités internes qui ont marqué l’Algérie postindépendance.
Ce crime, survenu en 1970 à Francfort, est exploré comme un acte directement lié aux intrigues de pouvoir, impliquant des relations sensibles entre l’Algérie et la France. L’auteur analyse notamment le rôle présumé de l’État algérien et de Houari Boumédiène dans cette affaire, tout en interrogeant les notions de trahison et d’autorité au sein du FLN.
Plus qu’une simple reconstitution historique, le livre invite à réfléchir sur les sacrifices et les dérives liés aux luttes pour le pouvoir.
Salué par la critique, Un crime d’État est décrit comme un thriller politique captivant. La précision journalistique et la profondeur historique des récits, soutenues par une écriture accessible, ont été largement appréciées. Les témoignages humains apportent une dimension émotionnelle qui renforce l’impact du livre.
La préface de Kamel Daoud a suscité des débats en raison des controverses entourant l’auteur. Si certains y voient une contribution littéraire et philosophique qui enrichit le propos, d’autres craignent qu’elle détourne l’attention des thématiques essentielles de l’enquête. Le choix de Daoud est perçu comme audacieux, entre provocation et ouverture au débat.
Farid Alilat rejoignant Le Point, un magazine où Kamel Daoud est également contributeur régulier, peut aussi susciter des interrogations, notamment en ce qui concerne la perception publique de son indépendance journalistique. Étant donné les controverses qui entourent Kamel Daoud, certains pourraient établir une association entre les deux journalistes qui risque de détourner l’attention du contenu de Un crime d’État. Cela pourrait aussi être interprété comme une éventuelle influence sur l’orientation de son travail futur.
Cependant, Farid Alilat possède une longue carrière indépendante, marquée par sa rigueur journalistique et son expertise reconnue. Sa capacité à produire des enquêtes solides, comme celles dans Un crime d’État, témoigne de sa compétence à maintenir l’intégrité de son travail, quel que soit son environnement professionnel.
Et le changement de média, ne devrait pas affecter la qualité du livre, qui est une œuvre déjà complète et indépendante.
En réalité, tout dépendra de la manière dont cette collaboration sera perçue par le public et les critiques.
Le fait que Farid Alilat rejoigne Le Point, où travaille également Kamel Daoud, suscite donc des perceptions variées concernant l’impact sur Un crime d’État.
Pour certains lecteurs, cette transition pourrait être vue comme un rapprochement entre deux figures déjà liées par la préface de Kamel Daoud. Cela pourrait amplifier la controverse autour de ce dernier et affecter l’attention portée à l’enquête de Farid Alilat.
La collaboration dans un même média pourrait susciter des doutes sur la distance critique entre les deux auteurs, en particulier pour les publics qui suivent de près le débat sur les écrits et les prises de position de Kamel Daoud.
Mais en travaillant pour un média comme Le Point, Farid Alilat pourrait bénéficier d’une plate-forme internationale plus visible pour promouvoir ses idées et son travail, cela pourrait élargir la portée du livre à de nouveaux publics.
Mais bien que ce changement de média puisse susciter des questions, il faut noter que la qualité et l’impact de Un crime d’État reposent sur la rigueur journalistique de Farid Alilat. Pour beaucoup, ce livre est déjà une œuvre majeure qui transcende les dynamiques personnelles ou professionnelles.
En dépit des réactions variées à la préface, le livre de Farid Alilat reste largement salué pour sa rigueur, son style narratif et son importance historique. Il s’impose comme une œuvre clé pour comprendre les dynamiques politiques de l’Algérie contemporaine, tout en explorant des thématiques universelles telles que le pouvoir et la trahison.
Brahim Saci
Tout le monde connait ce Allilat ,de ses investigations et de son
pseudo journalismen imparcial . Comment expliquer alors,ses publications contreversent sur les condamnees a mort n’LNI, par l’algerie coloniale ,qu’ils a condamnees encore une fois,en plus ce Daoud l’ennemi nr:1 de la Kabylie, il ne lui reste aucune credibilitee.Qu’il aille vendre son chiffon au moyen-orient .
Et LE » crime d’État » pepétré à LNI et la Kabylie calcinée en 2021 ?!! Filmé de À à Z ….
et ce pseudoi vient nous dire »laissez la JUSTICE faire son »SAL » travail …. »
On n’oublie rien et personne.
Vivement l’indépendfance de la Kabylie !! et du reste de l’Algérie … si son peuple le veut un jour …
Jeune Afrique est contrôlé par le maroc. Bien entendu les opposants laïcs algériens sont poussés par les pressions du régime à choisir entre silence chez « eux » et la dictature des autres…..
Bien entendu, tous les Kabyles récupérés par le Maroc sont à inscrire au passif du régime, qui au nom de l’arabisme préfère voire des grands hommes finir sous la main d’un autre régime dictatorial autant que le régime algérien.
C’est ce qu’on appelle, parler pour ne rien dire ou écrire pour ne rien … dire.
L’auteur semble chercher une idée qu’il ne parvient pas à cerner. Alors il a brodé, en tournant en rond, on disant une chose (la préface de Kamel Daoud porterait préjudice) et son contraire (finalement non, car la solidité de la réputation de Farid Alilat empêche tout risque de mal-interprétation).
Au final, que voulez-vous dire, Monsieur Saci ?