Le procès en appel concernant du détenu d’opinion Mohamed Tadjadit dit le poète du hirak s’est tenu ce jeudi à la Cour d’Alger chambre pénale.
Dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux Me Fetta Sadat rappelle le procès en appel de Mohamed Tadjadit, plusieurs fois embastillé par le régime.
« L’appel concerne un jugement rendu par le tribunal de Rouiba (cour d’Alger) en date du 20 janvier 2025 ayant infligé à Mohamed Tadjadit une peine de cinq ans de prison ferme et 200000 dinars d’amende ferme avec confiscation des objets saisis.
Dans cette procédure Mohamed Tadjadit est poursuivi de pas moins de quatre infractions (délits), à savoir:
-Atteinte à l’intégrité du territoire national, exposition à la vue du public des publications, vidéos et enregistrements sonores de nature à porter atteinte à l’intérêt national, incitation à attroupement non armé par l’utilisation des technologies de la communication et de l’ information et outrage à corps constitué (Articles 79,96,100,146 du code pénal).
Le représentant du ministère public a requis l’aggravation de la peine. La défense a plaidé la relaxe pure et simple de Mohamed Tadjadit pour la flagrante inexistence des éléments constitutifs de toutes ces infractions. L’affaire a été mise à l’examen pour l’audience du 8 mai 2025″, écrit Me Fetta Sadat.
Outre les cas de Mohamed Tadjadit et Boualem Sansal, il y a près de 250 prisonniers d’opinion en Algérie. 48 jeunes Kabyles de Larbaa Nath Irathen sont aussi condamnés à mort dans l’affaire de l’assassinat de Djamel Bensmaïl. Ce procès inique, vite expédié, demeure un dossier particulièrement sensible tant de très lourdes condamnations ont été prononcées sans qu’elles aient convaincu la défense de ces condamnés.
Yacine K.
Comme il à dit lui (!): un poète peut-il mourir? Sa poésie non plus.